Contre La sansure

LE CNRD DIRIGE LE PAYS EN REGARDANT CE QUI SE PASSE AU MALI, OÙ ASSIMI GOÏTA ESPÈRE UNE TRANSITION D’AU MOINS 5 ANS.

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Conseillers, collaborateurs et autres courtisans du CNRD du Colonel Mamady Doumbouya suivent attentivement la situation au Mali et espèrent que l’ami du Colonel-Président guinéen, qui dirige la transition dans ce pays voisin, saura convaincre la CEDEAO avec un chronogramme rejeté par une bonne partie de la classe politique et de la société civile maliennes.

De nombreux observateurs de la scène politique guinéenne s’accordent à dire que « les membres du CNRD dirigent le pays en ragardant ce qui se passe au Mali. Pour ne pas tomber dans le piège de mettre en place un Conseil de transition et se voir obligés par la CEDEAO, porte-parole de la communauté internationale, de livrer un chronogramme de la transition, Colonel Doumbouya et ses camarades du CNRD, dans lequel ils ont donné des places aux paramilitaires de la Douane et de la Police, cherchent à gagner du temps en s’appuyant sur un gouvernement de collabos et non de patriotes« .

C’est que, plus le temps passe, plus des signaux indiquent que les membre de l’équipe du P.M. Mohamed Béavogui commencent, selon un analyste, « à se voir aux affaires pour au moins trois ans. Sinon, leur feuille de route n’aurait pas été un programme de réalisations qui ne soit pas détaillé en termes de chiffres et de chronogramme précisant les dates. Et certains des ministres sont là à nous demander de soutenir Colonel Doumbouya comme si ce dernier avait un mandat quelconque… Nous soutenons le CNRD mais, qu’il nous dise les dates précises pour une transition. Ils ont pu choisir des ministres, des Hauts cadres, etc. Pourquoi ils ne peuvent pas accepter les personnes choisies par les partis politiques et la société civile ? Il y a quelques chose de louche. D’ailleurs vous avez vu l’opinion de M. Aboubacar Fofana dans visionguinee.info (*). Ils ne veulent même pas voir ou entendre les partis politiques. Ils refusent tout dialogue« .

Pour un commentateur, « le CNRD et certaines des personnes qu’ils ont nommées espèrent que le plan de conservation du pouvoir que les militaires du Mali ont fait adopter, il y a quelques jours, par ce qu’ils ont appelé Assises nationales pourrait être expérimenté ici en Guinée. Mais tous nous devons être vigilents. La politique c’est l’affaire des politiciens. La sécurité et le défense, c’est l’affaire des militaires et paramilitaires. L’enseignement et la formation est l’affaires des gens formés à cet effet, tout comme les soins de la santé pour ce qui est des hôpitaux et postes de santé. Si on avait eu des cadres civils et militaires patriotes, Alpha Condé n’aurait pas fait du n’importe quoi dans ce pays. Lansana Conté et Sékou Touré également. C’est toujours ces cadres incompétents et ethnocentristes qui pourssent les dirigeants à faire des mauvais choix. Colonel Doumbouya et ses camarades avaient bien commencé mais actuellement, ils sont critiqués« .

« Que ce soit à Conakry ou à Bamako, estime un analyste politique, c’est dimanche prochain, 9 janvier 2022, que les choses seront claires. Au sommet qui sera consacré à la situation au Mali, qui a soumis un chronogramme à la CEDEAO, la réponse des chefs d’États des pays membres sera déterminante. Le Mali ne peut pas supporter un embargo et se verra obligé d’accepter ce que le sommet décidera. Même si une dernière chance de repousser la date des élections (prévues fin février) d’un ou deux mois leur est accordée au Colonel Assimi Goïta et ses camarades, en Guinée il se pourrait qu’un ultimatum soit servi aux autorités, sauf si elles ont l’intelligence de dire qu’elles vont engager un dialogue avec la classe politique en vue de trouver une entente pour définir le cadre d’une transition apaisée devant mener à des élections inclusives, transparentes et pacifiques« .

En tout cas, fait observer un commentateur, « le soutien au CNRD est en train de baisser. Le limogeage de la Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Fatoumata Yarie Soumah, qui a eu le tort (comme cela se fait dans les pays démocratiques) de défendre ses opinions et choix, a déçu beaucoup de monde. Comment un entraîneur peut faire gagner son équipe si c’est le propriétaire de l’équipe qui choisi les joueurs ? Il n’y a plus de soutenir ces gens qui démontrent un orgueil inqualifiable… de l’insolence vraiment. Avant qu’ils ne décident de renverser Alpha Condé combien de guinéens sont morts en s’opposant à cette dictature qu’ils servaient, certains d’entre eux avec beaucoup de zèle d’ailleurs ? »

Brehim Ould MAHMOUD

(*) https://www.visionguinee.info/2022/01/02/regard-sur-la-transition-en-guinee-les-decisions-controversees-du-colonel-mamadi-doumbouya/

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