DALEIN DIALLO, LE MASTODONTE À ABATTRE ! (*)
Il a applaudi la junte, pour avoir libéré la Guinée d’Alpha Condé dont les 11 ans de gestion chaotique ont endeuillé bien des familles. Il est allé jusqu’à vendre la démarche des militaires auprès des pays amis à la Guinée. Dalein Diallo semble aujourd’hui payer sa précipitation.
C’est du moins, ce que laissent transparaître toutes les manœuvres qui s’apparentent à l’humiliation, au harcèlement judiciaire, à l’intimidation, à la limite d’âge, ou en tout cas au renouvellement de la classe politique, etc., à telle enseigne que certains crient au complot dans l’unique objectif de le bannir de la prochaine course à la présidentielle.Dalein Diallo est aujourd’hui, plus qu’hier, le mastodonte à abattre pour se faire encore un boulevard, afin de s’emparer du fauteuil présidentiel, tant rêvé, tant souhaité. Avec autant de sacrifices ultimes que sont les morts d’hommes, les destructions de biens publics et privés, d’emprisonnements, …
L’UFDG, sûre de son leader avec sa forte capacité de mobilisation, suit avec attention l’évolution de la situation. Et une voix, pas des moindres alerte : « C’est le peuple de Guinée qui donne le pouvoir. On a organisé plusieurs élections en Guinée, CellouDalein Diallo les a remportées dès le premier tour. Avec une élection libre et transparente, il n’y a pas un candidat qui peut battre Cellou Dalein Diallo. Tout le monde connait la force de l’UFDG dans ce pays. »
Fodé Oussou Fofana estime que : « Tous ceux qui disent que Cellou est devenu vieux et qu’il ne sera jamais président de la République doivent accepter la volonté de Dieu. Le destin est inévitable. Dieu a déjà prévu ce qui doit arriver. Tout ce qu’on demande, c’est l’organisation d’élections transparentes. »
De son côté, s’exprimant spécifiquement sur la limitation d’âge, visant aussi Dalein, l’avocat Maître Mohamed Traoré rappelle : « En 2010, la question s’était déjà posée. L’avant-projet de constitution avait même prévu une disposition indiquant l’âge maximum auquel il était admis d’être candidat à l’élection présidentielle. Au terme de débats passionnés à la limite du pugilat et dans un souci d’apaisement, cette règle avait fini par être abandonnée. Les raisons qui ont prévalu à l’époque ont-elles disparu aujourd’hui ? Il faut y réfléchir. »
Pour lui, « La fixation de l’âge limite pour les candidats à une élection présidentielle n’est pas une mauvaise idée en soi. Mais cette idée soutenue par certaines personnes risque de marquer totalement de crédibilité. Parmi les personnes favorables à cette idée, il y en a qui ont des arguments respectables. Mais, d’autres ont tout simplement des visées exclusionnistes. C’est parmi elles d’ailleurs qu’on trouve aussi les partisans d’une transition à durée indéterminée. Ils pensent que, plus la transition est longue, plus l’avenir politique de certains acteurs,est incertain. »
Quoi qu’il en soit, à y voir de près, Dalein Diallo – dont l’assise politique a été reconnue même par certains adversaires politiques dont le belliqueux Damaro Camara – constitue une réelle épine chez nombreux détracteurs aux ambitions politiques inassouvies.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
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