Contre La sansure

SIX MOIS PERDUS, RECOMMENÇONS À ZÉRO !

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Les déçus du CNRD, de son gouvernement et même de son CNT sont de plus en plus nombreux. Le 5 septembre et les jours qui ont suivi donnaient de l’espoir d’un changement dans la gestion du pays.

Depuis décembre dernier, nombre d’observateurs estiment que le Colonel Doumbouya et ses camarades du CNRD ont décidé de s’entourer de collaborateurs et conseillers avec lesquels ils cherchent à confisquer le pouvoir. Avec comme modèle le Mali voisin où une partie de la société civile et des partis politiques alimentaires sont décidés à forcer la situation pour faire durer le plus longtemps possible la transition, contrairement à l’autre moitié et la communauté internationale (CEDEAO, UA et Nations-Unies).

Les dirigeants maliens ont engagé leur pays dans une situation socioéconomique catastrophique. La crise qui frappe le Mali les oblige à plus de réalisme car, en dehors de la Guinée, tous leurs autres voisins suggèrent qu’ils adoptent un chronogramme de 12 à 16 mois pour un retour à l’ordre constitutionnel. Colonel Assimi Goïta, son Premier ministre Choguel Maïga et leurs conseillers constatent que la voie tracée par la CEDEAO, soutenue par la communauté internationale, est celle qui est à suivre.

S’ils étaient bien conseillés, Colonel Doumbouya et ses camarades auraient, dès le début, proposé un chronogramme de 18 mois, qui seraient notamment marqué par une élection présidentielle au plus tard en février 2023. Mais plus le temps passe, moins ils semblent être pressés à publier ce chronogramme. Le Prmier ministre Mohamed Béavogui, qui s’était autorisé en décembre de donner des indications, a été rabroué par le CNRD. Depuis, en bon figurant d’un film de mauvais goût, il semble se plaire à jour des rôles insignifiants.


Le CNT choisi par le CNRD n’est pas représentatif du milieu sociopolitique et économique du pays. Ses membres voudraient rester en fonction au moins durant 3 années.

Pour un analyste politique, « la transition guinéenne souffre de la complicité d’organisations de la société civile et de certains partis politiques qui, tous, veulent une transition de plus de deux années. Ils ne souhaitent pas qu’il y ait des élections et d’une transition noramle de 12 à 18 mois. Ils veulent par les voyages du CNT dire que le peuple veut 3, 4 ou même 5 ans. Ce qui est faux. Le peuple a déjà trop bu ce jus amer de la transition Doumbouya-Béavogui. Ils commencent à promettre comme Alpha Condé et son RPG le faisaient ».

Poursuivant, il estime « qu’il est possible au CNT de proposer une nouvelle Constitution, qui consacre la décentralisation, faire un recensement et aller au référendum. Dans un premier temps, au plus tard en novembre 2022, d’organiser des élections locales et régionales. Et, six mois après, en mai 2023, organiser la présidentielle et en finir avec cette transition que certains voudraient voir durer le plus longtemps possible. La classe politique rèelle fait tout pour qu’un canal de dialogue soit ouvert avec les nouvelles autorités. Mais le gouvernement Béavogui ne fait rien pour cela. Est-ce parce que le CNRD du Colonel Doumbouya ne les autorise pas ? ».

Pour nombre de commentateurs, « il faut constater que nous avons six mois perdus, recommençons à zéro ! Cela avec un chronogramme pour des élections. Comme cela, nous aurons de véritables représentants légitimes pour reconstruire notre pays ».

Brehim Ould MAHMOUD

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