L’année a été mitigée pour les économies du monde entier. La croissance mondiale a même ralenti en 2023 selon le FMI pour s’établir à 3% (contre 3,5% en 2022). Et les perspectives pour 2024 ne sont pas meilleures, même si elles varient selon les pays.
C’est l’un des chiffres les plus scrutés par les économistes du monde entier chaque année : la croissance. Si les prévisions doivent encore être confrontées à la réalité, elles ont été affinées pendant les derniers mois de 2023. Et force est de constater que cette année est loin d’être un bon cru : la croissance mondiale est tombée à 3% selon le FMI, contre 3,5 % l’an dernier.
L’Europe a plutôt bien performé en début d’année, même si la seconde moitié a été plus poussive, notamment à cause d’une baisse de compétitivité. Selon la Banque centrale européenne, la croissance de la zone euro doit atteindre 0,6 %. Les perspectives sont plus encourageantes pour 2024 : la BCE table sur une baisse de l’inflation, une hausse des salaires et donc une croissance en légère hausse.
Une situation alarmante en Chine
Le grand gagnant de 2023 se trouve de l’autre côté de l’Atlantique. Les États-Unis, que de nombreux économistes voyaient en récession, a connu un « soft landing ». Comprenez : un habile mélange de hausse des taux directeurs et de maintien de la croissance. Les baisses de l’inflation et du chômage y sont aussi pour beaucoup. Les économistes prédisent d’ailleurs une année « normale » pour la croissance américaine en 2024, autour des 2 %.
La situation est loin d’être aussi calme en Chine où, chose rare, les cadres du parti communiste ont reconnu en décembre des « difficultés ». La croissance d’environ 5 % est en effet loin des années fastes d’avant 2018. Il faut dire que 2023 a été plombée par un secteur immobilier en difficulté et une crise de confiance chez les consommateurs. Pour éviter une dégradation, Pékin devra absolument relancer la demande intérieure.
2023, une année compliquée pour la croissance africaine
L’année 2023 a, dans l’ensemble, été compliquée pour le continent africain. Selon les projections de la Banque africaine de développement, la croissance africaine devrait s’établir 3,4 % en 2023, loin de ce qui était prévu, et surtout en baisse par rapport à l’an dernier. En cause notamment : les tensions géopolitiques mondiales, les chocs climatiques, les effets à long terme de la pandémie de Covid-19… Mais c’est particulièrement l’inflation qui mine les économies. Hausse des prix de l’énergie, de l’alimentation, perturbation des chaînes d’approvisionnement… Autant de facteurs qui ont ralenti la consommation et donc la croissance.
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