Pour Dr. Sékou Koureissy Condé, acteur politique guinéen depuis des dizaines d’années, à la tête d’un très petit parti, qui n’a aucune chance de gagner une élection régionale à plus forte raison nationale, « il est désormais évident que nous sommes dans une logique de décapitation de la classe politique guinéenne actuelle, toutes tendances confondues« .
C’est sur sa page Facebook qu’il a fait cette estimation en priant « Dieu le Tout Miséricordieux, d’inspirer nos dirigeants et les guider vers des solutions plus apaisantes et plus rassurantes pour les générations à venir. La paix exige le dialogue permanent, la concertation et la recherche obstinée des voies consensuelles face à des intérêts les plus contradictoires« .
Il indique que « la juste justice, l’acceptation mutuelle, la tolérance, le pardon, le respect de la personne humaine sont des valeurs qui doivent continuer à nous servir de mots de passe en toutes circonstances. La véritable manifestation de force se doit d’être celle qui consiste à tendre simplement la main à l’autre« .
Pour un analyste politique, « ce sont des comme Koureissy Condé, Faya Millimouno, Ousmane Kaba, Siaka Barry (une des principales mains noires qui conseillent le Colonel Doumbouya), et leurs formations politiques qui polluent le paysage politique guinéen. Les militaires du CNRD ne sont pas inconnus du public guinéen. C’est eux qui protégeaient le régime dictatorial d’Alpha Condé. Ce n’est pas pour rien qu’ils collaboraient avec l’ancienne mouvance présidentielle. Si Koureissy Condé et les autres travaillaient pour la démocratie en Guinée et le développement socioéconomique du pays, ils n’auraient accompagné le CNRD à tout prix, en faisant croire que l’UFDG et l’UFR et certains de leurs alliés sont contre les nouvelles autorités« .
Avec la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif dans lequel il a pris le soin de donner plus de places à des groupes non représentatifs des forces vives de la nation, Colonel Doumbouya et ses camarades du CNRD ont-ils décidé de dialoguer réellement avec la classe politique guinéenne ? Pas sûr.