Contre La sansure

« la durée de la Transition sera fixée de commun accord entre les forces vives de la Nation et le Comité National du rassemblement pour le Développement. » (PM M. Beavogui)

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Dans son discours pour lancer les travaux du Cadre de concertation, Le PM Mohamed Béavogui a rappelé que « la Charte de la Transition, dans son article 77 indique que « la durée de la Transition sera fixée de commun accord entre les forces vives de la Nation et le Comité National du rassemblement pour le Développement. ». Une provocation à l’endroit du CNRD ou un changement d’attitude des nouvelles autorités guinéennes, issues du coup d’État du 5 septembre 2021 ?

 

Pour le PM guinéen, « le cadre de concertation que nous démarrons se veut inclusif, parce qu’il souhaite la participation de tous. Force est de constater que certains de ceux qui doivent prendre part à ces concertations ne sont pas là. Nous devons donc travailler à ce que ce cadre soit le plus inclusif possible et faire en sorte qu’ils nous rejoignent (…) C’est pourquoi, je lance un appel renouvelé au Rassemblement, à l’unité, à regarder dans la même direction, à transcender nos divergences, à passer les écueils qui sont nombreux, mais pas insurmontables, la main dans la main, épaule contre épaule. C’est seulement comme ça que nous y arriverons« .

Après avoir estimé « que les blessures et frustrations se sont accumulées au fil des ans« , il a expliqué que « c’est ce qui a amené le CNRD avec à sa tête le Colonel Mamadi Doumbouya à prendre ses responsabilités le 5 septembre. Malgré sa volonté infaillible et indiscutable, ces blessures ne seront pas guéries par lui seul. C’est pourquoi, il a pris l’initiative des Assises Nationales, avec comme ambition principale d’inviter les Guinéens à s’écouter et à se parler. Comme vous le savez, les Assises Nationales constituent le premier pas vers la Vérité et le pardon. Des éléments indispensables à un dialogue apaisé« .

Après avoir remercié « très sincèrement et très chaleureusement tous ceux qui sont présents. Cette présence est une preuve éloquente de votre engagement à dialoguer, à contribuer et à apporter votre brique pour construire un pays apaisé, inclusif et solide pour les générations futures« , il a demandé « à ceux qui ne sont pas encore autour de la table de nous rejoindre. La Guinée nous appartient tous. Aujourd’hui plus qu’hier, ma porte leur est grandement ouverte. Nous ne réussirons que si chaque Guinéen se sent concerné par les changements et réformes engagés par le CNRD et le Gouvernement« .

Poursuivant, il a souligné qu’il « est important de rappeler qu’à l’avènement du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), des espaces de concertation ont été initiés pour écouter et recueillir les avis et propositions des forces vives de la Nation avant l’élaboration de la Charte, la mise en place du Gouvernement et du Conseil National de la Transition », en précisant que « la Charte de la Transition, dans son article 77 indique que « la durée de la Transition sera fixée de commun accord entre les forces vives de la Nation et le Comité National du rassemblement pour le Développement. »

 

En présence du Colonel Amara Camara et Dr. Dansa Kourouma, Président du CNT, Mohamed Béavogui a rappelé que « la durée de la Transition sera fixée de commun accord entre les forces vives de la Nation et le Comité National du rassemblement pour le Développement. »

 

En informant que « cette démarche inclusive et participative a pour objectif d’instaurer une nouvelle gouvernance dans la gestion des affaires publiques. Une gouvernance faite d’écoute et de concertation. Cette main reste tendue. J’invite les absents à la saisir« , il a précisé « que le CNRD et le Gouvernement que je dirige ne sont pas candidats aux futures élections et n’ont pas de candidats. Notre seule mission est d’offrir une Guinée apaisée et refondée aux prochains dirigeants. Le Président de la Transition l’a rappelé le 22 mars dernier lors du lancement des Assises Nationales (…) j’ai instruit le Ministre de l’Administration de Territoire d’organiser une rencontre élargie avec l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, afin qu’ensemble nous discutions des modalités de mise en œuvre de ce cadre de dialogue. C’est aussi cela, l’esprit des Assises qui se déroulent actuellement« .

« Le problème dans cette situation que nous traversons, fait remarquer un analyste politique, c’est que les nouvelles autorités font tout pour éviter la demande de dialogue formulée par la classe politique et les forces sociales, en présence de la communauté internationale et que celle-ci, par la CEDEAO, nomme un facilitateur. Il ne faut pas appeler les gens à des concertations inutiles. C’est d’un vrai dialogue qu’il faut et non ce genre de cinéma assises nationales ici, concertations inclusives là… Ils ont constaté que tous ces forums sont boycottés par les forces vives de la Nation. Alors pourquoi ne pas faire ce que ces forces demandent ? »

 

Brehim Ould MAHMOUD

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