Si la CEDEAO sanctionne la Guinée, ce sera grave.
Ibrahima Bangoura, un des vice-présidents de l’Union des forces républicaines (UFR), estime que la junte guinéenne devrait éviter aux populations des sanctions de la CEDEAO, en acceptant de convenir avec les forces vives (classe politique et forces sociales) d’un calendrier raisonnable pour la transition.
Pour cet ancien député, les nouvelles autorités guinéennes sont en train d’exposer le pays à des sanctions aux conséquences nombreuses. Il explique qu’avec une transition de longue durée, de 39 mois, celles-ci seront inévitables. Et il est clair : « quelles seront les conséquences si toutefois le gouvernement de la transition et le CNRD s’entêtait ? La Cedeao a menacé de sanctionner notre pays. Et s’il y a sanctions contre le pays, cela sera grave. Les autres organisations internationales se doivent de suivre. C‘est ce qu’on appelle le principe de subsidiarité. C’est ce que nous craignons pour notre pays« .
Après avoir rappelé que « les dirigeants de la transition ont dévoilé la durée de la transition qui est de 39 mois », il a indiqué que « cela va au-delà de tout ce que nous avions pensé. Puisque lorsque nous avions déposé notre proposition de 15 mois depuis septembre, nous avons demandé à ce que la transition soit la plus courte que possible pour que la Guinée renoue avec l’ordre constitutionnel. La transition doit être courte et non longue« .
Pour lui, « nous sommes tous d’accord que la transition doit être courte. La communauté internationale et la Cedeao sont sur cette ligne. Nous avons dit 15 mois. Nous pensons qu’en 15 mois, nous pourrons dérouler tout le chronogramme d’une transition normale« . Il déplore le fait que les nouvelles autorités guinéennes « ont sorti de leur chapeau un délai 39 mois. Nous disons que 39 mois, c’est trop« .
Il souligne qu’actuellement, « la pauvreté est telle que si on est sanctionnés par la Cedeao et que les autres organisations internationales suivent, cela pourrait être grave pour les populations. C’est pourquoi, nous disons qu’il faut que la transition ait une durée raisonnable pour que la Guinée renoue avec l’ordre constitutionnel« .
« Reste à savoir, selon un commentateur, ce que vont faire le CNRD, son gouvernement et son CNT car, ils n’ont pas les moyens de résister aux pressions de la communauté internationale. Et ce qui est sûr, ils ne pourront pas mâter les manifestants. Ils ont pratiquement fini de mettre le peuple contre eux. Ils ont préféré prendre avec eux des individus pour les nommer ici et là. Mais ces personnes ne représentent pas le peuple. C’est avec les forces vives qu’il faut travailler. C’est dommage pour nous« .