A l’AG de l’UFR d’hier, l’ancien député, Saïkou Yaya Barry était l’un des animateurs. Il a indiqué à cette occasion que Colonel Doumbouya et ses camarades « sont en train de jouer dans notre terrain, ils ne connaissent pas ça… »
S’adressant aux nouvelles autorités guinéennes et à ceux qui prônent une transition longue, il rappelle que « notre constitution nous permet d’organiser les élections même en 90 jours » et les invite à « arrêter de jouer avec les Guinéens. Si vous jouez avec le peuple, je vous promets, vous le regretterez. Et je vous informe qu’avec ou sans votre accord, nous sortirons et nous défendrons nos droits. Ce n’est pas une demande, c’est juste une information« .
Sur cette lancée, il estime que « le CNRD est sur un terrain politique. Ça c’est un autre milieu… ils sont en train de jouer dans notre terrain ; ils ne connaissent pas ça. Qu’ils arrêtent. La récréation est terminée. Il faut terminer avec la transition, laisser les politiques faire leur travail. Installez-nous les institutions constitutionnelles et vous allez vous occuper de la protection (…) C’est ça votre travail ».
Même s’il estime qu’il « y a des petites personnes autour de lui (Colonel Doumbouya, ndlr) qui le font penser qu’il peut tout faire« , Saïkou Yaya Barry aimerait que le président de la transition et ses camarades du CNRD comprennent que ces personnes « tirent profit » de la situation et ne voudraient que celle-ci change.
Et il prévient que « la récréation est terminée« , en insistant sur le fait que ceux qui les ont conseillé de proposer une transition de 30 mois, « c’est pour vous mettre dans le problème parce qu’aujourd’hui vous êtes dans la jouissance, dans l’extase du pouvoir, dans la puissance des biens de l’Etat pensant que les manigances et combines peuvent vous mener à une destination. Ça sera compliqué pour vous, vous le regretterez mais il sera trop tard« .
Pour un commentateur, « Saïkou Yaya Barry a dit ce que beaucoup de monde pense. La situation actuelle ressemble beaucoup à celle de janvier et février 2007. Toutes les forces vives (classe politique et forces sociales) sont mobilisées pour empêcher la confiscation du pouvoir. Le CNRD, le CNT et le gouvernement n’ont aucune légitimité pour diriger ce pays sans l’accord des forces vives dans lesquelles se reconnaissent la population. C’est au Colonel Doumbouya de le comprendre et de faire éviter au pays une autre crise comme celle du 28 septembre 2009. Kéamou Bogola Haba, ancien responsable de l’ANAD, qui a embarqué dans le bateau du CNRD, l’a dit mais en désignant l’UFDG (ANAD), l’UFR, le RPG a-e-c… plutôt que de voir aux responsabilités de l’entourage, à tous les niveaux, du CNRD« .