Contre La sansure

Diogo Baldé recommande un fichier biométrique

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Samedi dernier, à l’émission ‘Mirador’ de FIM FM, Ibrahima Djogo Baldé, ancien commissaire de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a expliqué les problèmes du fichier électoral guinéen et, au nombre des solutions, il a recommandé l’adoption d’un fichier biométrique.

Parlant du fichier électoral de 2010, il a informé qu’il portait « sur 4 142 000 personnes. Et la population était de 9 500 000 électeurs à peu près, soit 43%. Tout le monde était content du fichier et il y avait un consensus. Ensuite, on a fait une révision en 2013, quand on abordait les législatives. Et là, on a retrouvé un fichier électoral de 5 094 000 électeurs avec une population de 10 000 000, soit 49%. Il a augmenté de 6% dans l’espace à peu près de 2 ans. Pour les présidentielles de 2015, il a augmenté de 15%. Là, on est arrivé à 5 800 000 électeurs pour une population de 10 000 000 donc 53% de la population« .

Il a souligné que lorsqu’ils sont « arrivés à la CENI en 2019, le premier recensement qui a été fait, le fichier électoral qui a servi au double scrutin référendaire, sur celui-là, on avait un corps électoral de 7 500 000 à peu près, pour une population de 12 000 000 et ça représentait 62% des électeurs. Pendant toute cette phase en amont, le fichier électoral a été contesté. Il y avait des mineurs, il y avait des doublons. Je rappelle qu’un certain nombre de commissaires s’était retiré pendant cette période du double scrutin parce qu’ils ont dénoncé le fichier électoral et ils ont dénoncé le double scrutin lui-même« .

Poursuivant, Djogo Baldé explique qu’après « le double scrutin, nous-mêmes nous sommes revenus. Le premier travail était de mettre de côté les électeurs qui n’étaient pas repassés, ensuite, on a amélioré le système d’Innovatric qui était là. On a déployé un module d’identification de mineurs qui permettait de détecter les mineurs à partir du visage. On a sorti à peu près 24 000 mineurs. Le module avait sorti 60 000, et tout ca faisait 85 000 mineurs. On est arrivé pour l’intérieur de la Guinée à 5 319 000 électeurs pour une population de 12 000 000 d’habitants. Soit 42%. Soit un recul de 30% de diminution par rapport au fichier de 2019 qui a servi au double scrutin. Le fichier actuel avec l’extérieur, c’est 5 400 000. Donc 5 300 000 pour l’intérieur de la Guinée. Donc moins que 2010 où on était à 43%« .

Pour un sympathisant de l’ANAD, coalition politique dirigée par Cellou Dalein Diallo, « ce fichier électoral, il faut le refaire et tenir compte des Guinéens de la diaspora. Il faut que ces compatriotes, qui contribuent beaucoup dans l’économie guinéenne, soient recensés. Figurez-vous que si chacun d’entre eux avait sa carte consulaire combien de dizaines de milliards vont tomber dans les caisses de l’État. Beaucoup d’Ambassades guinéennes seraient autonomes financièrement. Il faut que la carte consulaire, la carte d’identité nationale biométriques et le passeport soient les seules cartes d’électeurs. Nous aurons, dans ces conditions, des élections propres et plus inclusives en matière d’électeurs« .

 

Mamadou Saliou Fadi DIALLO

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