Contre La sansure

La CEDEAO ne veut des transitions longues, comme celle des 36 mois du CNRD

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Avant même de quitter Abuja (Nigeria) pour Conakry, la présidence de la CEDEAO a fait comprendre que le délai de 36 mois de transition que le CNT a octroyé illégalement au CNRD est trop long. Colonel Mamadi Doumbouya et ses camarades comprendront-ils qu’ils sont sur la mauvaise voie, conseillés qu’ils sont par des acteurs sociaux et politiques non représentatifs de la majorité des Guinéens ?

 

C’est chez Africa24 que le Président de la commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi BROU, a déclaré que «les meilleures transitions, c’est les transitions les plus courtes possibles. Une transition qui est issue d’un coup d’Etat militaire, ce n’est pas un mandat électif. Dans notre région, vous avez des chefs d’Etat qui sont élus pour cinq ans. Un coup d’Etat militaire qui s’apparente à un mandat électif, ça pose un problème».

Sur cette lancée, il a indiqué que pour des situations pareilles, « il s’agit pour une transition de faire en sorte qu’on ait une élection crédible ; qui soit une élection acceptée par toutes les parties pour qu’il y ait consensus et la paix. C’est ça l’objectif principal d’une transition. Mais une transition n’a pas de légitimité pour faire des réformes qui doivent être faites par un gouvernement issu du peuple ».

Or, aussi bien à Bamako, Ouagadougou et Conakry, les Colonels qui ont prit le pouvoir semblent ne pas vouloir l’accepter. Au Mali, Colonel Assimi Goïta, dont le pays est étranglé par les sanctions, cherche à négocier pour obtenir une transition de 24 mois. Le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, parviendra-t-il à plaider leur cause ? A Bamako, plutôt que de convenir avec l’organisation sous-régionale d’un plan de 16 mois, les autorités ont préféré ont préféré jouer la carte ‘Faure’.

A Conakry, Mamadi Doumbouya et ses collaborateurs civils et militaires ont opté pour la ligne dure. Faire face à la CEDEAO, sûrs qu’ils sont qu’ils auront le succès comme en décembre lorsque la CEDEAO leur avait donné six (6) mois pour rendre le pouvoir, en oubliant que les forces sociales et le G58 qui avaient plaidé en leur faveur. Un soutien qu’ils n’ont plus depuis qu’ils ont commencé à éviter la classe politique, le Forces sociales, préférant ceux qui peuvent les aider à confisquer le pouvoir.

 

Mamadou Alpha BAH

 

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