Le CNT « n’avait qu’un avis à donner et non substituer sa propre durée à celle du CNRD ». (S. Koundouno)
Le difficile exercice auquel se sont livrés ce mardi 24 mai 2022 deux membres de la Commission des Lois du CNT dans deux émissions de grande écoute prouve à suffisance qu’on peut avoir toutes les connaissances juridiques du monde et être incapable de défendre l’indéfendable ou de justifier l’injustifiable.
Il est vrai que suite à l’avalanche de critiques dont il fait l’objet depuis qu’il a pris une résolution relative au chronogramme et à la durée de la transition, le CNT cherche à redorer son blason. Mais c’est une entreprise difficile. En effet, comment démontrer que le parlement de transition qu’est le CNT pouvait juridiquement fixer la durée de la transition par voie de résolution?
D’après les deux communicants de circonstance du CNT, la résolution qui a été votée est, comme toute résolution parlementaire, un simple avis sur le chronogramme et la durée de la transition. La nébuleuse CNRD avait proposé une durée de 39 mois.
Si la résolution votée par le CNT n’était qu’un avis, pourquoi a-t-il raboté les 39 mois pour les ramener à 36 mois ? Il n’avait qu’un avis à donner point barre et non substituer sa propre durée à celle du CNRD. Mais tout cela n’est en réalité qu’un jeu. En plus, un avis n’a aucun caractère contraignant. Voilà la réalité.
SEKOU KOUNDOUNO
RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC