Dans un délai de 3 jours, le PG Charles Wright veut la liste de tous les agents…
Dans sa communication, ce lundi 6 juin, le P.G Antoine Charles Wright, se conformant aux dispositions des articles 40, 41, 42, 43,44 et 45 du Code de procédure pénale, a informé qu’il a « instruit au procureur du tribunal de Dixinn d’enjoindre par voie de réquisition au Directeur général de la Police nationale et du Directeur régional de la police de Conakry, la communication sans délai, de l’ordre opérationnel des unités d’intervention, notamment les unités de la Brigade Anticriminelle qui patrouillaient dans la Zone au moment des faits poursuivis sous peine de poursuite judiciaire pour refus illégal d’un service légalement dû et entrave à l’action de la justice”.
Pour de nombreux commentateurs, « les choses sont claires. Il y a du changement dans l’air. Une autopsie a été faite, les résultats ont été communiqués ce matin. Est-ce que des actions concrètes vont commencer à être posées. Est-ce que les sanctions vont tomber sont les questions. Charles Wright n’est pas le Juge. Lui a fait sa job. Est-ce que les autres vont faire la leur ? Est-ce que les autorités du CNRD ne vont pas appuyer le frein à un certain niveau ?« .
Précisant que c’est « sur la base du rapport médico-légal en date du 03 juin 2022 du service médecine légale de l’hôpital Ignace Deen », le PG Wright a dit qu’il « porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que la cause de la mort de Thierno Mamoudou Diallo, est due à un traumatisme d’origine balistique tirée dans une position génuflexion probable de la victime« , en soulignant qu’il a « instruit par voie de réquisition le dépôt de la liste de tous les agents des unités d’intervention concernées par le Ministère de la Sécurité et de la protection civile dans un délai de trois (03) jours à compter de la présente instruction et le placement des lieux du crime sous mains de justice pour faciliter le travail des enquêteurs« , en informant que « les témoins des faits ont été identifiés avec la garantie de leur protection pour l’identification sans délai de l’auteur des faits« .
Les funérailles du jeune garçon n’ont pas eu lieu. Tout porte à croire que les autorités, qui n’ont pas voulu rendre le corps, craignent des débordements. N’aurait-il pas été mieux qu’elles cherchent à organiser ces funérailles en collaboration avec les familles et les organisations sociopolitiques, notamment le FNDC et le G58, qui voulaient honorer la mémoire de la jeune victime ?
Pour certains commentateurs, « c’est certain que ce n’est pas seulement sur l’axe Hamdallaye – Cimenterie, donc, Bambeto, Cosa, Wanindara, Sonfonia, entre autres qu’il y a des protestations. Il faut que ces forces paramilitaire, accompagnées des fois par des militaires, possiblement des forces spéciales, cessent de venir dans cette zone, même lorsque les manifestations se déroulent ailleurs. Ces méthodes du régime défunt, teintées d’ethnocentrisme doivent cesser« .
Khady THIAM (collaboration B. O. MAHMOUD)