Kalémodou Yansané a envoyé un message clair aux autorités de la transition
Président l’AG de l’UFDG du 11 juin, l’ancien député de la première force politique de Guinée a envoyé un message clair aux autorités de la transition. Seulement, celles-ci sont plutôt engagées dans une logique d’affrontement avec les forces vives du pays dans le seul but de confisquer le pouvoir.
Il a lancé « un avertissement à tous les préfets, à tous les sous-préfets« , pour leur dire que l’UFDG « n’accepte pas la provocation. Celui qui provoque l’UFDG quel que soit son niveau de responsabilité verra l’UFDG sur son chemin. On fait tout pour respecter les lois et pour respecter nos prochains ». Il a précisé que « l’UFDG n’est pas un parti d’opposition aujourd’hui. Il n’y a pas d’Assemblée Nationale élue. C’est à l’Assemblée où on peut avoir une majorité et une opposition. L’UFDG est un parti libéral un parti démocratique« .
Rappelant les événements de la nuit du mercredi au jeudi, au cours desquels des coups de feu ont été entendus aux abords du Palais Mohamed V, siège de la présidence guinéenne, il a indiqué que « quand on apprend par les médias, sans communiqué officiel, qu’il y a eu des tirs de sommation entre les militaires à côté du siège du président, ça fait peur ou pas ? Cela fait peur bien-sûr. Je n’ai jamais entendu, dans toute ma carrière, que dans une capitale, que des militaires se tirent entre eux et qu’il n’y ait pas de blessés. Ça, ce sont des choses qu’il faut éclaircir pour limiter la psychose de la population. Les investisseurs n’aiment pas le bruit, quand ils entendent qu’il y a des bruits de bottes, ils vont fuir le pays« .
Manifestation du FNDC
Appelé à se prononcer sur la manifestions projetée par le FNDC le 23 juin prochain, Kalémodou Yansané, a souligné qu’il faut que « tout le monde comprenne que les ingrédients de la démocratie, c’est la contradiction, le dialogue, les manifestations, l’écoute de l’autre. Il n’y a pas de démocratie sans manifestation, élections et voix discordantes. On ne peut pas refuser la parole à l’autre en démocratie et se réclamer démocrate. C’est incompatible« .
Sur cette lancée, il a indiqué que « le FNDC réclame le dialogue ; c’est la même chose que les partis politiques demandent (…) Le FNDC demande que la publication de la liste exhaustive des membres du CNRD. Nous le voulons ou pas ? Le FNDC ne souhaite pas que la Guinée soit sanctionnée. Parce que sanctionner un pays politiquement, économiquement et socialement n’est pas bien. Donc, nous avons la même position que le FNDC… Ça veut dire que si un mot d’ordre est lancé par le FNDC sur les motifs que nous-mêmes nous exigeons, c’est comme si nous sommes dans la même barque. La classe politique dans sa majorité a la même vision que la société civile. Donc le gouvernement doit entendre ce message« .
Poursuivant, il a demandé « aux autorités guinéennes, pour l’amour de Dieu, s’ils aiment ce pays, d’engager très rapidement un dialogue pour que les menaces de manifestations qui se profilent à l’horizon aussi bien du G58 que du FNDC soient circonscrites pour qu’on n’aille pas à l’irréparable« .