Précisions sur la CRIEF…
Le 28 octobre 2021, dans l’émission Infrarouge (Continental Fm), j’avais suggéré au CNRD la mise en place d’un instrument de « répression de la corruption et infractions assimilées » tenant compte de notre loi anticorruption de 2017 (cf. Infrarouge du 28/10/2021).
Au sortir de cette émission, je m’attendais à une réaction diligente de nos autorités. Tant et si bien que, un mois plus tard, la création de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) par le Colonel Doumbouya, ne m’avait pas surpris (cf. ordonnance rendue publique le 02 décembre 2021).
Cependant, force est de constater que notre dispositif de répression (CRIEF) est partiel. Autrement dit, il aurait été plus judicieux de :
1/ Créer une Cour de répression des crimes à caractère économique, et crimes de sang,
2/ Au sein de la Cour susmentionnée, créer une Direction nationale de répression de la corruption et infractions assimilées (DNRCIA) dotée d’un numéro vert rattaché à la présidence de la République (voir : https://www.visionguinee.info/voici-une-methode-pour-eradiquer-definitivement-la-corruption-et-les-infractions-assimilees-en-guinee/.)
La Cour, entité-mère de la DNRCIA, aura ainsi pour vocation de réprimer la grande corruption (notamment les crimes économiques et financiers les plus importants, avec un taux de ressort supérieur ou égal à 1 milliard GNF) ainsi que les crimes de sang. La DNRCIA s’occupant, quant à elle, des formes de corruptions classiques qui gangrènent nos administrations.
Dès lors, notre pays aura un dispositif complet[1], lourdement répressif et dissuasif au maximum.
Par ailleurs, en même temps que l’idée de la CRIEF, j’avais transmis à la Présidence (ainsi qu’à la Primature) une synthèse portant sur un modèle concret de lutte contre la pauvreté en Guinée (cf. émission Infrarouge du 28/10/2021) qui ne coûtera pas un seul centime à notre BND[2]. Paradoxalement, cette dernière idée est, jusqu’à maintenant, restée sans suite. Il est même à se demander si le Président de la transition, et son Premier ministre, en sont informés. Bref …
Il est impérieux de s’entourer dès maintenant de ces idées qui sont, à coup sûr, nécessaires pour soigner efficacement notre pays tout en posant les bases durables de la refondation.
Ibrahima Bah,
Respect des deniers publics et du citoyen, rdpcguinee@gmail.com
Docteur en Sciences économiques, écrivain, auteur de manuels scolaires
[1] Si la DNRCIA a un taux de ressort inférieur à 1 milliard GNF, nos Cours et tribunaux seront mieux désengorgés.
[2] Budget national de développement.