Contre La sansure

Mon Colonel, comme vous acceptez les 24 mois proposés par la CEDEAO, acceptez que le décompte a commencé le 5 février 2022

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Quels que soient les arguments que nous (vous du pouvoir, c’est-à-dire le CNRD, le gouvernement et le CNT et nous des forces vives, qui nous battons pour une démocratie, certains d’entre nous depuis Sékou Touré, alors que vous, vous n’étiez même pas né) présenterons, il est fort possible que la CEDEAO demande aux parties de lui soumettre un chronogramme de 24 mois. Exactement comme ce que le gouvernement de transition du Burkina a fait au lieu des 36 mois qu’il se proposait comme durée de la transition.

Dans le cas du Mali, lorsque vos collègues ont compris qu’ils ne pourront pas avoir les 48 mois de transition, ils ont demandé le lobbying du président togolais, Essozimna Faure Gnassingbé, avec lequel ils ont convenu d’un chronogramme de 24 mois, ayant commencé en mars dernier. C’est ainsi que le principe des 24 mois a été retenu. Et c’est probablement pour cette raison qu’avec la Guinée, ce délai sera celui de rigueur. Pas à partir de maintenant, mais depuis le le 5 février 2022, jour de l’installation du Conseil national de la transition.

Mon Colonel,

Écoutez les patriotes guinéens, ceux qui veulent que la Guinée soit un pays dont les populations sont unies et engagées pour la prospérité, plutôt ceux qui vous couvrent de louanges, dans l’unique but d’obtenir vos faveurs. Écoutez ces compatriotes qui ont salué l’acte du 5 septembre 2021, par lequel vous avez mis fin au régime dictatorial de M. Alpha Condé, un ancien ami, qui a accentué l’engagement du pays dans cette situation de gestion par l’ethnocentrisme, que les populations, en majorité, rejettent. Des millions de Guinéens sont issus du brassage interethnique et régional. Et dans certains cas, ils sont même issus de couples franco/guinéens, comme vos enfants, sénégalo/guinéens, comme les miens.

Élargir le CNT pour qu’il soit réellement légitime.

C’est vous dire, comme vous en avez les capacités, engagez le CNRD dans la voie du rassemblement. Commencez, au lendemain de la visite de la délégation de la CEDEAO, par la nomination d’un Comité de rédaction de la Constitution. Faites appel à nos doyens constitutionnalistes, comme le Professeur Salifou Sylla, membre du CNT de 2010 qui, contrairement à d’autres de ses collègues dont Dr. Dansa Kourouma, que vous avez nommé Président du ‘CNT 2020’, ont privilégié l’intérêt d’un homme (Alpha Condé)  contre les intérêts du peuple et du pays, qui voulaient le respect de la Constitution. Sans la complicité des administrateurs territoriaux et des Magistrats, ces coups d’États des 22 mars et 18 octobre 2020, n’auraient pas été possibles. Et si les forces armées et paramilitaires, dont les forces spéciales que vous dirigiez avaient été républicaines avant le 22 mars 2020, en empêchant le coup d’État constitutionnel, notre Guinée aurait probablement été meilleure conditions économiques, politique et sociale.

Mon Colonel,

Pour une bonne transition, il vous faudra changer de méthode… retrouver vos esprits du 5 septembre 2021. C’est de ce Doumbouya et de ce CNRD que nous démocrates de Guinée voulons. Ce n’est pas du Doumbouya et du CNRD, qui ont fait écrire et imposer une Charte de la transition en catimini, encouragés dans cette action par des mains noires, qui veulent des élections tripatouillées, afin d’avoir le contrôle du pays.

Ce qu’il nous faut, c’est une Constitution qui favorisera l’unité nationale et des élections démocratiques. Nous de guinafnews.org et nombre de ses lecteurs sommes de ceux qui veulent d’une Constitution qui va consacrer la décentralisation autour des 4 régions naturelles, ou surtout des 9 régions administratives, en créant une nouvelle autour de Guékédou, avec les préfectures de Macenta et Kissidougou (qui ne fera plus partie de celle de Faranah).

Mon Colonel,

Je suis sûr qu’il est possible d’avoir seulement 2 élections. Celle des régions et communes pour désigner les députés uninominaux, le Gouverneur et conseils régionaux, les Maires et conseils communaux et les Présidents et Conseils de districts. Ces élections devront mettre en compétition des listes de candidats, donc pas de candidatures indépendantes. Ces indépendants pourraient cependant s’entendre pour créer leurs listes.

L’autre élection sera de niveau national pour élire le Président et le vice-président, les députés sur la liste nationale et les conseils de quartiers. Pour avoir droit de participation à l’élection présidentielle, chaque candidat (et son vice-président) à l’élection présidentielle devrait avoir ses listes nationale de députés, et de Conseils de quartiers dans chacune des régions administratives et dans au moins quatre vingt cinq (85 %) des districts du pays. Ce sera le moyen le plus sûr de limiter démocratiquement le nombre de partis politiques.

Autre élément important des réformes à appliquer, ce serait de faire en sorte, comme nous l’avons souvent expliqué dans nos articles (Analyses et Opinions), il faudrait que le Président de la République et son vice-président ne soient pas originaires de la même région et n’appartiennent pas à la même ethnie. Que le Président de l’Assemblée nationale et les président et vice-président de la République ne soient pas de la même région et de la même ethnie. Que les États-majors des forces militaires et paramilitaires aient la même représentativité régionale et ethnique.  Idem au niveau de l’Administration. Partout on doit sentir ces équilibres.

Mon Colonel,

Les mains noires ethnocentristes nous ont fait perdre plus de dix (10) mois en élaborant des stratégies de confiscation du pouvoir. Ils étaient aux côtés d’Alpha Condé pour son troisième mandat. Sous les autres régimes, il y en avait qui jouaient les mêmes rôles. Si notre pays est en retard, c’est parce que de véritables acteurs politiques bâtisseurs n’ont jamais été aux commandes du pays. L’ex président Alpha Condé a eu le privilège d’insuffler ce changement lorsqu’il a prit les commandes du pays en décembre 2010. Malheureusement, il s’est laissé convaincre à faire de la politique politicienne.

Comme lui, le 5 septembre 2021, vous avez eu l’occasion de mener les changements nécessaires pour faire redémarrer le camion Guinée. Suivez les conseils de la médiation de la CEDEAO et composer avec les véritables acteurs politiques et sociaux du pays… les Cellou Dalein, Sidya Touré, le FNDC, etc. En le faisant, nous aurons les moyens de reconstruire la Guinée, notamment en trouvant les financements nécessaires pour faire construire les villes devant accueillir la Coupe d’Afrique des Nations de 2025.

Comme vous pourriez accepter les 24 mois proposés par la CEDEAO, acceptez que le délai a commencé le 5 février 2022, jour de  l’installation du CNT.

 

L’équipe de guinafnews.org

 

 

 

 

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