Comme il fallait s’y attendre, le CNRD a prit toutes les dispositions pour empêcher la réussite de la manifestation appelée par le FNDC.
Refusant tout dialogue avec les forces vives et démocratiques, Colonel Doumbouya et ses camarades ne se rendent même pas compte que la date limite pour soumettre une proposition à la CEDEAO est pratiquement échue.
C’est dire qu’ils préfèrent soumettre la Guinée aux sanctions de la communauté internationale, avec toutes les conséquences, que de collaborer avec les forces patriotiques pour convenir des voies et moyens à mettre en œuvre pour favoriser le retour à l’ordre constitutionnel.
À propos de la manifestation de demain, le FNDC écrit ce 27 juillet : « le comité d’organisation de la marche citoyenne pacifique du 28 juillet 2022 a été informé des dispositions prises par le CNRD pour habiller des militaires avec les t-shirts FNDC qu’il a confectionnés à l’effet de piller des biens publics et privés avec la complicité des forces de défense et de sécurité demain jeudi dans la capitale Conakry.
En effet, deux (2) Pick Ups remplis de t-shirts rouges sont sortis de la présidence vers 17h45 pour se diriger au camp Makambo dans la presqu’île de Kaloum.
Le comité d’organisation tient à informer l’opinion nationale et internationale que la junte au pouvoir à sa tête le colonel Mamadi Doumbouya sera responsable des conséquences des manœuvres orchestrées pour saper la marche pacifique et citoyenne pour le retour à l’ordre constitutionnel organisée par les citoyen.nes pro-démocratie ».
Notons qu’une organisation dénommée la Synergie des Organisations Féminines de Guinée pour la Paix a invité le colonel Mamadi Doumbouya »d’user de son pouvoir directionnel afin de trouver une sortie idoine à cette crise et à la protection des citoyens et leurs biens dans le strict respect des droits humains », et demandé « à tous les partis politiques de privilégier le dialogue et d’éviter les discours incitant à la haine et de surseoir aux manifestations publiques. Aux forces de défenses et de sécurité d’observer l’esprit républicain. A la société civile de faire des alertes et propositions de sorties de crise. Au FNDC d’éviter de porter la responsabilité de faire éclater le pays. Aux médias d’éviter de relayer les discours incitant à la haine et à la violence. De continuer la sensibilisation de la population pour une transition apaisée ».
Pour sa part, Colonel Sadiba Koulibaly, Chef d’État major général de l’Armée guinéenne, a donné une consigne au commandement militaire : « tout le monde doit rester dans les casernes, à la disposition des commandants d’unités ».