Contre La sansure

SÉKOU TOURÉ AURAIT-IL EU SES 100 ANS LE 9 JANVIER 2022 ?

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Au centième anniversaire du premier président guinéen, ‘Ahmed’ Sékou Touré, des Guinéens se sont rencontrés aux ‘cases’ de la Belle-vue, propriété de Sékou Touré, sur des terres proprités de l’Eglise catholique guinéenne, selon le Cardinal Robert Sarah, aménagées aux frais de l’État guinéen, mais ‘restituées’ à ses héritiers par le Colonel-Président Mamady Doumbouya.

Pour un ancien, « on ne sait pas d’où est venue cette date du 9 janvier pour dire que c’est ce jour, en 1922, que Sékou Touré est né. En ces temps, est-ce qu’il y avait des registres d’extraits de naissance. Si c’est le cas, pourquoi pour son demi frère, Ismaël Touré, il est indiqué que ce dernier est né vers né vers 1925 à Faranah (Wikipedia) ? D’ailleurs, Sékou Touré, selon des informations crédibles serait né à Kissidougou, à quelques dizaines de kilomètres de Faranah… Bref, en nos temps, nos dates de naissances étaient imprécises. Sékou Touré serait né plutôt, vers 1917 ou 1918 mais pas en 1922. Sa femme Andrée Touré, fille d’un français est née en 1934. Le 9 janvier, écrivez que c’est prétendu… prétendûment ».

A cet anniversaire, le CNRD du Colonel Doumbouya était représenté par Lieutenant Colonel Aminata Diallo. Mais il n’y a pas eu de grandes figures de la classe politique guinéenne. Cellou Dalein Diallo était annoncé, tout comme sa première femme, Hadja Halimatou Dalein Diallo. Mais il s’est fait représenter par l’ancien député Dr. Ben Youssouf Keïta, à cette cérémonie qui, selon un observateur, « n’a intéressé qu’un petit monde, signe que Sékou Touré et ses oeuvres n’intéressent que ceux qui veulent faire un commerce politique avec, faute d’inspiration ».

« Le jour de la vérité c’est Sékou Touré le Tyran, campé par le défunt historien guinéen Ibrahima Baba Kaké, que l’humanité va retenir, pas le héros ».

Pour cet observateur, « Colonel Doumbouya a mal fait de s’intéresser à ce dossier, qui ne fait pas partie des dossiers d’un gouvernement de transition. Celui de la traque des biens mal acquis est normal, tout comme celui de la mise en place d’institutions fortes et inviolables. Sékou Touré est un personnage clivant ; il est le responsable suprême du retard, sur tous les plans, de la Guinée, responsable principal de la dictature qui a fait des dizaines de milliers de morts, des millions d’exilés. Une chose est sûre, le jour de la vérité c’est Sékou Touré le Tyran, campé par le défunt historien Ibrahima Baba Kaké, que l’humanité va retenir, pas le héros ».

À cette cérémonie, Docteur Ben Youssouf Keïta devrait-il dire qu’il « faut être courageux, il faut être prévoyant et il faut en un mot avoir la fibre que nos devanciers ont eue pour aimer la Guinée, pour se sacrifier pour la Guinée pour que nos enfants et nos petits-enfants vivent dans un avenir radieux. Donc aujourd’hui c’est une fierté pour moi et je me réjouis parce que c’est le centenaire de l’homme qui a donné avec son équipe l’indépendance à la Guinée. Mais je suis triste quelque part parce qu il n’est pas parmi nous » ?.

Un aîné a estimé que « seul Dr. Keïta peut nous expliquer son opinion car, la Guinée de Sékou Touré est celle qui a préparé les 63 ans de misère de sa population. Il est triste que Sékou Touré ne soit pas de ce monde ? Dr. Keïta gagnerait à connaître la vraie histoire de la Guinée. Le colonialiste français a donné ses appuis au PDG de Sékou Touré, supporté par le PDCI de Félix Houphouët-Boigny, pour que la Guinée reste de la communauté française. Il fallait tout faire pour empêcher Diallo Yacine, 1er député guinéen à l’Assemblée française sous les couleur de a Démocratie socialiste de Guinée (DSG), de dominer la scène politique avec son parti . Ce dernier, en plein mandat est décédé. Espérons que les historiens vont mettre à jour l’histoire de notre pays… »

Et celle de Oumar Sylla, alias Foniké Mangué qui trouve que « le jour où tous les Guinéens comprendront le sens du patriotisme, en ce moment, le développement dont la Guinée a toujours rêvé sera amorcé » ? « J’ai écouté ça mais quoi vous dire sinon que c’est seulement lorsque nous aurons des bâtisseurs aux commandes du pays que cette reconstruction va commencer. Il y a des actions socioéconomiques et poitiques simples à poser pour qu’un pays se développe. C’est la démocratie et qui démocratie doit accepter la décentralisation des pouvoirs. Il ne faut pas que le chef de l’État soit chef de tout. Il faut que chaque niveau, national, régional, communal, districts et quartiers que les dirigeants soient élus et que les champs de compétences de chacun soient définis. Ce n’est pas compliqué ».

Khady THIAM (collaboration I. S. BALDÉ)

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