POUR LE PROCUREUR DE LA CRIEF, CELLE-CI « NE SERA NULLEMENT UNE TRIBUNE DE RÈGLEMENTS DE COMPTE POLITIQUE ».
Le Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économique et financières (CRIEF) Aly Touré, s’est engagé « solennellement à user de toute ma force, de toute mon intelligence et de toute mon énergie pour l’accomplissement de cette noble et exaltante mission que nous entendons mener sans état d’âme« .
Par la suite, il a indiqué que « si ce devoir incombe donc naturellement à tout gestionnaire, il convient de préciser que cette Cour ne sera nullement une tribune de règlements de compte politique », et souligné que « sa vocation première » est d’être un « puissant moyen de moralisation de la gestion des finances publiques« .
Il a expliqué que les infractions qui seront examinées par la CRIEF sont :
– « la soustraction et les détournements commis par les agents publics lorsque la valeur de la chose soustraite ou détournée est supérieure ou égale à 1 milliard GNF ;
– « la corruption des agents publics nationaux, étrangers et internationaux ;
– « l’exécution et le contrôle des marchés publics ;
– « la corruption dans le secteur privé ;
– « le détournement des prêts souscrits ou garantis par l’Etat ;
– « les infractions relatives à la Direction, l’Administration et le contrôle des établissements publics administratifs et des entreprises publiques ou semi-publiques ;
– « les délits des fonctionnaires qui ont transgressé leur incompatibilité, les vols, extorsion, abus de confiance ou escroquerie lorsque la valeur de ces infractions ou des choses faisant l’objet de ces infractions est supérieure ou égale à 1 milliard de GNF ».
Il a également indiqué que « les infractions au contrôle de change, le blanchiment de capitaux et des infractions assimilées, les infractions définies par l’acte uniforme OHADA relatives aux sociétés commerciales et aux groupements d’intérêt économique, l’abus de fonction, le trafic d’influence, l’enrichissement illicite, le délit d’initié et enfin les infractions aux règlements sur les maisons des jeunes », seront traités par la CRIEF.
Pour un analyste politique, « ce ne sera pas facile de récupérer ces fortunes détournées par les gestionnaires de l’État. C’est fort possible que nous ayons des arrangements téléguidés par la présidence. Espérons seulement qu’il n’y aura pas de règlements politiques. Ce qui est sûr, si Cellou Dalein Diallo avait des casseroles, Alpha Condé les aurait exploitées pour l’éliminer de la scène politique et tuer l’UFDG sa bête noire« .
Mamadou Alpha BAH