Contre La sansure

DES POIDS PLUMES QUI VEULENT BOXER DANS LA CATÉGORIE DES LOURDS

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Au lendemain du partage des 15 sièges octroyés aux partis politiques pour la formation du Conseil national de la transition (CNT) Dr Lansana Faya Millimono, président du Bloc Libéral (BL) et de la Coalition pour la République (CPR), n’a pas attendu la fin de la rencontre pour quitter les lieux. Pour lui, « on nous a attribués 15 sièges. Nous pensions que chaque coalition devait avoir deux. Et la dernière place, on pouvait faire un tirage au sort. Mais les gens sont en train de penser comme si nous étions encore avant le 5 septembre« .

Estimant qu’avec le renversement du régime d’Alpha Condé « les cartes sont rebattues, nous devons repartir avec le sens légal. Les gens doivent l’accepter. Malheureusement, c’est ce que d’autres personnes ne veulent pas entendre. Pour leur intérêt, ils récidivent des duels qui ont échoué« , le président du BL, une formation politique très ordinaire qui, comme la quasi totalité de ses soeurs de la classe politique, était sous perfusion administrée par le pouvoir déchu d’Alpha Condé, est convaincu que sa CPR devrait avoir le même nombre de représentants que l’ANAD de Cellou Dalein Diallo, ou le RPG a-e-c d’Alpha Condé ou encore le FNDC des Sidya Touré, Bah Aliou, son ancien lieutenant, ou la COPED de Dr. Ousmane Kaba, leader du PADES, son compagnon de route pour une collaboration avec le RPG a-e-c, auteur du coup d’État constitutionnel du 22 mars 2020 et du hold-up électoral du 18 octobre 2020.

Non content de cette repartition, Dr. Millimono ajoute : « nous n’accusons personne, nous pensons juste que la CPR a droit d’envoyer deux candidats. C’est d’ailleurs ce que nous allons faire en envoyant deux candidats. Aussi, nous allons envoyer [au ministère de l’administration du territoire] deux suppléants » en soulignant qu’en Guinée, « il y a des gens qui continuent à penser qu’ils sont le centre du monde. Nous aurions dû nous préoccuper du profil de chacun pour désigner les représentants des partis politiques« .

Le leader du Bloc Libéral a dit sa colère mais, ce n’est pas le cas de la CORED, coalition dirigée par Mamadou Sylla, président de l’UDG qui avait été nommé chef de file de l’Opposition parlementaire d’une assemblée élue dans la controverse le 22 mars 2020, par le régime déchu. Comme la CPR de Dr. Faya Millimono, la coalition de Mamadou Sylla a refusé d’apposer sa signature. Mais tous sont-ils conscients qu’ils exagèrent leur représentativité et devraient plutôt se rappeler que c’est le RPG a-e-c qui leur accordait des places afin qu’ils le soutiennent dans son combat contre l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et l’UFR de Sidya Touré ?

Si ceux qui ont procédé à ce ‘partage un peu défavorable à l’ANAD’ avaient suivi la suggestion de guinafnews.com, il n’y aurait que 3 groupes. Celui de l’ANAD (5 postes), des partis politiques du FNDC (5 postes) et celui de ceux qui ont pris part aux législatives contestées de mars 2020 (5). Car ce qui pose plus un problème maintenant, ce sont les places accordées au RPG et alliés qui en ont eu trop, à la COPED de Dr. Ousmane Kaba, qui n’aurait pas dû obtenir plus que la CORED de Mamadou Sylla et la CPR de Dr. Faya Millimono.

Que va-t-il maintenant se passer ? Va-t-on bloquer la machine du changement parce la CORED et la CPR ne sont pas satisfaites ? Ne sont-elles pas celles qui avaient accompagné le RPG a-e-c dans son usurpation des pouvoirs en 2020 ? Dès l’instant que l’UFDG, les fomations politiques du FNDC et l’ancienne majorité présidentielle ont donné leur feu vert, il faut croire que les carottes sont cuites pour le reste.

Ibrahima Sory BALDÉ

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