Coup d’Etat au Niger: Les grandes décisions prises par la CEDEAO et l’UEMOA à l’encontre de la junte militaire
Comme il fallait s’attendre, le sommet extraordinaire de la CEDEAO qui s’est tenu ce dimanche à Abuja (Nigeria) a adopté des sanctions contre la junte qui a renversé le 26 juillet dernier le président Mohamed Bazoum. Le président en exercice et ses hôtes chefs d’États membres, en présence du président de l’Union africaine, Moussa Faki, ont notamment décidé :
1) BAZOUM est le président légitime et élu reconnu par la CEDEAO. Seuls les actes de BAZOUM et ses représentants sont reconnus par la CEDEAO
2) La CEDEAO Condamne le coup d’Etat dans les termes les plus forts
3) la CEDEAO exige la Libération et la restauration du chef d’Etat du Niger
4) Rejette une éventuelle démission de Mohamed BAZOUM
5) Pour la CEDEAO, Mohamed BAZOUM est un otage ainsi que sa famille.
6) Ultimatum d’une semaine pour que l’ordre constitutionnel soit rétabli. L’Usage de la force possible s’il n’y a pas de résultat dans une semaine; les Chefs d’états-majors de la CEDAO vont se réunir en urgence.
7) Condamnation des soutiens
8) Envoi d’un émissaire de la CEDEAO
9) Effets immédiats et fermeture des frontières, plus de vols en direction du Niger, plus de transactions commerciales avec le Niger
10) plus de transaction énergétiques
11) gels des avoirs bancaires
12) suspension du NIGER de la banque de développement ouest africain
13) interdiction de voyages dans la CEDEAO des militaires et de toutes personnes supportant ce coup d’Etat.
Lors de l’assemblée générale de son parti, Bah Oury a suggéré : « comme solution, la CEDEAO doit prendre toutes ses responsabilités à l’heure actuelle, pour la restauration de l’ordre démocratique au Niger et pour stopper de manière définitive, cette série de Coups d’Etat au gré des humeurs de certaines personnes ».
Mamadou Alpha BAH
Image de la UNE : Photo de famille des dirigeants africains dimanche à Abuja © DR