Contre La sansure

La délégation de l’ONU a-t-elle objectivement la situation en Guinée ? Il faut en douter.

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Une délégation du système des Nations-unies (ONU), conduite par Abdel Fatau Musah, Directeur de l’Afrique de l’Ouest du département des affaires politiques, est en séjour en Guinée. Elle est venue pour évaluer le processus de transition en Guinée.

 

Lundi dernier, ces diplomates onusiens ont été reçus par Dr. Dansa Kourouma, Président non élu du Conseil national pour la transition (CNT) majoritairement choisi par le CNRD du Colonel Mamadi Doumbouya. Les échanges entre Dansa Kourouma et ses hôtes ont porté essentiellement sur la transition en cours dans notre pays.

 

Sans avoir rencontré les véritables forces vives guinéennes, Abdel Fatau Musah a indiqué qu’il va repartir de Conakry avec de bonnes impressions sur la conduite de la transition. N’a-t-il pas été informé par la représentation onusienne en Guinée sur le blocage de la situation dû au refus des nouvelles autorités (CNRD et son Gouvernement) de créer un cadre de dialogue regroupant les forces vives guinéennes et ces autorités, sous les auspices de la Communauté internationale, notamment la CEDEAO ?

 

Pour Abou Musah, « le président du CNT a bien voulu partager avec nous les attentes de son institution, mais aussi celles des populations. On nous a fait savoir ce que cet organe législatif est en train de faire notamment l’élaboration d’une Constitution, le dialogue et la justice mais aussi la réconciliation en Guinée. Il a partagé des idées avec nous (…) Je crois que nous sommes mieux informés sur le procès de transition en cours en Guinée. On peut transmettre toutes ces idées au siège de l’ONU et, avec nos collègues sur le terrain, pour mieux nous repositionner afin d’accompagner la transition dans le pays« .

 

« C’est curieux, ces conclusions du Directeur onusien de l’Afrique de l’Ouest du département des affaires politiques ne vont pas dans le même sens que celles de la CEDEAO et du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies. Que ces missionnaires qui ne connaissent que les limousines et les chambres d’hôtels et les milieux officiels cessent de faire la propagande des officiels. Qu’ils rendent compte de la situation exacte. Qu’ils parlent aux autorités, mais qu’ils parlent également aux forces vives, dans lesquelles se reconnaissent la majorité de la population« , fait remarquer un cadre de l’ANAD de Cellou Dalein Diallo, leader du plus grand parti politique de Guinée et de la plus importante coalition du pays.

 

Et pour un commentateur, il y a lieu de se demander si « la délégation de l’ONU a-t-elle objectivement la situation en Guinée ? » et de répondre qu’il « faut en douter« .

 

Mamadou B. BAH

 

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