Contre La sansure

Le putschiste Mamadi Doumbouya, le faux révolutionnaire !

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Tantôt il se réclame Sékoutoureïste, tantôt Jerry Rawlings du Ghana. Il ne sait même pas qui il est réellement. Cependant, le vaillant Peuple de Guinée, lui, sait dorénavant qui est ce tristement célèbre du 5 septembre guinéen.

Il n’est ni Sékoutoureïste ni Jerry Rawlings du Ghana, car on ne peut se réclamer Sékoutoureïste et pactiser avec la France ou avoir pour partenaire privilégiée cette ancienne puissance colonisatrice qui n’a souhaité que du malheur à la Guinée. Cela est contraire à la ligne du premier Président guinéen.

Aussi, on ne peut pas prétendre suivre la ligne de Jerry Rawlings du Ghana et aimer le luxe insolent. Jerry Rawlings du Ghana, en tout cas le vrai, a vécu dans la sobriété, contrairement à lui Mamadi Doumbouya.

Un patriote frelaté, le Colonel Mamadi Doumbouya l’est. Parmi les putschistes de notre époque, il est celui qui aime le plus le luxe : montre de plusieurs milliers d’euros au poignet, voitures blindées de plusieurs millions d’euros comme voitures de commandement. Il distribue des maisons de luxes à ses proches, d’argent et de voitures aux griots qui le chantent. Il fait tout cela sans gêne aucune, comme si la Guinée faisait partie de son héritage familial. Jamais, dans l’histoire de la Guinée, un Président ne s’est autant enrichi en un temps record.

À Kankan, sa mère vit une vie de reine d’Élisabeth. Elle peut aller sortir une personne de la prison, lui remettre la clé d’une V8 et mettre des gardes à sa disposition. Le Directeur de l’hôpital régional de Kankan incarcéré et cinq autres dans l’affaire liée au décès du vice-recteur Dr Moussa Fanta Kourouma a été libéré par la mère de Mamadi Doumbouya, Hadja Mandjoula Sylla. Une manière de dire que la Justice dans la République de Mamadi Doumbouya, c’est elle et son fils.

Également, le grand frère du Colonel Mamadi, lui, se promène dans un hélicoptère présidentiel aux frais du contribuable guinéen, alors qu’il n’occupe aucune fonction administrative qui lui permet de bénéficier d’un tel privilège.

Le principal boucher du 5 septembre n’est ni moins ni plus qu’un laquais de la France. Plutôt que de faire l’amour à la Guinée comme il l’a promis le 5 septembre, il la viole de la pire des manières. A un moment donné, il a voulu tromper les Présidents du Burkina Faso et du Mali, à travers des discours très mal inspirés. Mais très tôt, ces militaires aguerris et bien formés, ont compris son jeu et l’ont aussitôt retiré de leur cercle. Oui, les Présidents Assimi Goïta et Ibrahim Traoré sont de vrais républicains et panafricanistes, contrairement à lui.

Analphabète comme la queue d’un âne comme le dirait le célèbre écrivain Amadou Kourouma, le Colonel Mamadi Doumbouya dissimule sa carence notoire derrière son silence critiquable. Évidemment, son silence s’explique par le fait qu’il se retrouve dans une situation où il ne comprend absolument rien. C’est juste par accident de parcours qu’il se retrouve aujourd’hui au Palais Mohamed V. Sinon, ni son niveau intellectuel, ni sa formation militaire ne lui permettent de se retrouver à un tel niveau de responsabilité.

Ce que le principal boucher du 5 septembre oublie, c’est qu’on peut prendre le pouvoir par des armes mais, sa gestion c’est l’intelligence.

Bref, si le peuple de Guinée veut se débarrasser de ces braqueurs de pouvoir, il va falloir opposer la force à la force. Seul le rapport de force les fera plier. Rien d’autre à faire. L’année 2024 est l’année de tous les enjeux.

Le Président Thomas Sankara du Burkina Faso n’avait-il pas raison en affirmant qu’un militaire sans formation politique est un criminel en puissance.

Paul Zoumanigui                                                                                                        depuis la Belgique                                                                                                            Notes d’un séjour en Guinée

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