Contre La sansure

Mme Louise Mushikiwabo, S.G. de l’O.I.F, au service du Colonel Doumbouya et du CNRD ?

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Depuis dimanche dernier, des problèmes techniques nous avons rencontrés au cours du mois de décembre 2023 ne cessent de s’accentuer.

Nous nous apprêtions à nous interroger sur la conduite de la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (O.I.F), Mme Louise Mushikiwabo qui, jusqu’à sa nomination à ce poste, était ministre des Affaires étrangères du Rwanda.

Alors que la Cedeao s’inquiète des retards dans le chronogramme de la transition guinéenne, la patronne de l’O.I.F, organisation qui semble s’intéresser (probablement avec l’appui du gouvernement français, vu les accointances supposées entre les autorités guinéennes et l’Ambassadeur de Paris à Conakry, Marc Fonbaustier) au processus de retour démocratique à l’ordre constitutionnel en Guinée.

Dans un communiqué de presse rendant compte de la visite de Mme Louise Mushikiwabo au Colonel Mamadi Doumbouya, il est indiqué : « la Secrétaire générale s’est félicitée des efforts constatés en Guinée pour la refondation de l’Etat et des institutions, notamment dans l’élaboration du cadre législatif, et a encouragé la poursuite de la mise en œuvre du chronogramme de sortie de transition, ainsi qu’une communication renforcée pour expliquer les défis rencontrés, y compris à travers la redynamisation du Comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du chronogramme de la transition. Elle a également rappelé l’importance d’assurer les droits et libertés d’information et d’expression. »

La démarche de Louise Mushikiwabo est qualifiée, par un observateur des forces vives, de « partisane… elle ignore les forces vives et ne fait affaire qu’avec les autorités gouvernementales. D’ailleurs qu’est-ce la francophonie vient chercher dans ce dossier confié à la Cedeao au nom du principe de subsidiarité ? Ce machin, propriété de la France, malgré la présente du Québec et du Canada, de la Suisse, de la Belgique, n’est pas l’UA, l’ONU ou encore l’UE. Un machin comme d’autres, dont nombre des experts et médiateurs sont corruptibles. »

Indésirable depuis quelques semaines à Niamey, l’O.I.F pourrait bien être décriée dans d’autres pays africains dont la Guinée. Car plus d’une fois, elle ne s’est pas gênée de s’acoquiner avec des régimes qui n’adhèrent pas aux missions de l’organisation, notamment celle de promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’Homme.

À Conakry, avec Colonel Mamadi Doumbouya, Mme Louise Mushikiwabo aurait été applaudie si elle avait recommandé aux autorités de Conakry de respecter l’accord qu’elles ont signé avec la Cedeao en octobre 2022, quelques semaines avant sa réélection au Sommet de Djerba (novembre 2022) de tenir compte des préoccupations du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk (*) exprimées le 29 décembre dernier, également de la détermination des Etats-Unis et de certains pays à favoriser le retour de l’ordre constitutionnel, avec l’entrée en fonction d’un président élu le 1er janvier 2025.

« Ce qui est possible, si les forces vives guinéennes comprenaient qu’elles gagneront ce combat en faisant des propositions concrètes. Au lieu de favoriser un glissement de la transition, avec des putschistes, mettre en place un gouvernement d’union nationale transitoire de 12 mois, qui va remplacer le CNRD et son gouvernement, qui formeront leur parti politique ; élargir le CNT en nommant 80 autres membres choisis par les forces vives, selon des critères de représentativité. Que des partis comme l’UFDG, le RPG AEC, l’UFR et leurs alliés, qui sont les plus représentatifs fassent ce choix… Nous aurons alors un CNT de de 161 membres« , estime un analyste politique

Brehim Ould MAHMOUD

(*) https://guinafnews.org/volker-turk-est-preoccupe-par-la-repression-accrue-de-la-liberte-de-la-presse-en-guinee/

 

 

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