Contre La sansure

Le CNRD a le choix soit ‘’d’organiser les élections, ou on les fait organiser, ou on organise sans eux’’ (Abdoulaye Kourouma)

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A une année de la fin de la transition, prévue fin 2024, l’étau se resserre autour de la junte militaire qui avait renversé le Président Alpha Condé le 5 septembre 2021.

Alors que la crise économique et sociale  vient s’ajouter  à la crise politique, avec la restriction d’accès aux médias et réseaux sociaux et l’incendie du dépôt des hydrocarbures, le temps presse et le CNRD ne semble pas vouloir  respecter ses engagements pris devant le peuple de Guinée et la Communauté internationale.

Après le réveil tardif des diplomates occidentaux en poste à Conakry, qui ont dénoncé mercredi 10 janvier,  les mesures contre-productives de la junte, des voix se lèvent pour exiger du CNRD le respect du calendrier électoral pour un retour à l’ordre constitutionnel, conformément à l’accord dynamique signé avec la CEDEAO.

Invité chez nos confrères de Djoma TV, dans l’émission ‘’On refait le monde’’, Abdoulaye Kourouma prévient que le CNRD a trois choix à faire en cette période cruciale de l’histoire de la Guinée, pour rendre le pouvoir aux civils.

‘’Ils ont trois portes de sorties : soit ils organisent les élections de leur gré, soit on les fait organiser, soit on organise sans eux’’, prévient l’ex-député de la 9ème législature.

Invité  à s’exprimant sur la récente sortie des diplomates occidentaux, qui dénoncent la gestion du CNRD, le leader du RRD, révèle que  la Communauté internationale est en train de faire la pression sur la France d’agir envers son protégé (CNRD).

« Il a été rappelé à la France d’agir envers son protégé puisque c’est la même France qui a démarché auprès des autres diplomates que ça soit les Etats-Unis, la Grande Bretagne, l’Allemagne, pour faire accepter le coup d’Etat en Guinée. J’ai échangé avec les diplomates qui me l’ont dit clairement. La France est allée vers les autres Chancelleries pour dire, le Mali nous a échappé, le Bourkina Faso est en train de  nous  échapper. Aidons-nous à encadre la transition guinéenne pour ne pas que la Guinée nous échappe. »

A ce jour, poursuit-il, « La Communauté internationale est en train de faire la pression sur la France. Sinon dans une réunion de l’Union Européenne, l’Ambassadeur de la France a attaqué le système Alpha Condé. Je ne sais pas maintenant s’ils ont démarché pour leur protéger.  S’ils sont en train de les échapper maintenant, je ne sais pas si c’est au nom du nationalisme ou du panafricanisme. Sinon, tout ce qui est en train de se dire avec l’intégration politique et économique, aucun pays ne peut aller sans le reste du monde. »

Et pour conclure, l’homme politique prévient qu’il est hors de question d’envisager un glissement de calendrier électoral, parce que, selon lui, s’il y a une volonté politique, il est bien possible de respecter le chronogramme électoral. Tout en rappelant aux dirigeants actuels que : ‘’Le sommet de l’Etat n’est pas un lieu de stage’’, ironise l’ancien député.

A moins de 12 mois de la fin de la transition, il y a encore des interrogations quant à la question du  retour à l’ordre constitutionnel, devant mettre fin au régime militaire, dont la gestion a été plus catastrophique que le régime défunt.

Abdoul Wahab Barry

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