Leadership et Omnipotence (Par Nabbie Ibrahim Baby Soumah)
Le leadership et l’omnipotence font probablement partie des sujets les plus traités et qui ont suscité toutes sortes de comparaisons possibles, de classifications, de qualifications et d’opinions discutables.
LEADERSHIP ET RÉSILIENCE
Le leadership est souvent défini comme « la capacité d’une personne à guider, influencer et mener un groupement humain vers un objectif commun ».
La position de leader est également assimilée à « une position dominante, hégémonique ».
Cependant un bon leader n’est pas un leader bruyant, arrogant, intimidateur, violent et prêt à embastiller, emprisonner restreindre les libertés (internet, droit de manifester, etc.) ou contraindre à l’exil ses contradicteurs.
Il doit s’évertuer à laisser un héritage durable, une osmose, une cohésion sociale, une société apaisée et confiante dans l’avenir, des entreprises excellentes qui survivent au temps.
Ici leadership rime avec « bonne gouvernance ».
Le leader doit être bien entouré, rigoureux sur les normes et les bonnes pratiques, mais savoir déléguer des pouvoirs, des prérogatives.
Sinon son pouvoir se sclérose, s’étiole et engendre inévitablement, inéluctablement le pouvoir solitaire et, in fine, l’omnipotence.
L’OMNIPOTENCE OU LE POUVOIR SANS LIMITES
Quant à l’omnipotence, il est souvent assimilé à un pouvoir sans limites, l’absolutisme, l’autocratie, au despotisme.
Pour éviter l’omnipotence, la toute puissance, le pouvoir solitaire, un dirigeant éclairé devrait chercher à atteindre un leadership, une pratique, une symbiose faite d’humilité personnelle, d’ouverture d’esprit et de résilience élevée.
Selon John Calvin MAXWELL, un expert américain en leadership, « un LEADER est celui qui a atteint le PINACLE, le sommet, se soumets à une rigueur constante, laisse des traces de son héritage, des preuves de ses réalisations. Il a enrichi la vie des autres, transformé des organisations, contribué à changer le monde ou la vie des gens ».
À méditer par les gouvernants qui confondent leadership et omnipotence, notamment ceux qui sévissent, répriment dans le vieux continent noir.
L’Afrique étant devenue le cas social de l’humanité où leadership rime avec longévité au pouvoir, déficit démocratique, ethnocentrisme, pauvreté et privation de libertés collectives et/ou individuelles.
NABBIE IBRAHIM BABY SOUMAH