Plus de 100 colons prennent d’assaut la mosquée Al-Aqsa, protégés par la police israélienne
Plus de 100 colons juifs ont pris d’assaut, dimanche, l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est, sous la protection de la police israélienne, à l’occasion de la fête de Pourim, que les juifs célèbrent les 24 et 25 mars.
Le Département des dotations islamiques a déclaré dans un communiqué consulté par Anadolu que plus de 100 colons ont pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa dimanche matin depuis la porte des Maghrébins.
La même source a expliqué qu’un grand nombre de policiers israéliens ont sécurisé l’assaut d’Al-Aqsa par les colons qui ont effectué des visites provocatrices des esplanades et pratiqué des rituels talmudiques.
Lorsqu’ils ont pris d’assaut la mosquée, un certain nombre de colons se sont déguisés en « prêtres du temple », consacrant ainsi la présence religieuse juive extrémiste à Al-Aqsa, selon la même source.
Cette incursion intervient suite aux appels lancés par des groupes extrémistes du Temple pour que les colons prennent d’assaut la mosquée coïncidant avec la fête de « Pourim ».
Jeudi dernier, plus de 200 colons ont pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa, pour commémorer le jour de jeûne de « Pâques », précédant les deux jours de fête.
Par ailleurs, pendant le mois de ramadan, en cours, la mosquée Al-Aqsa connaît une restriction importante à l’entrée des fidèles musulmans et une interdiction presque totale de l’entrée des Palestiniens de Cisjordanie.
Cette prise d’assaut intervient alors que l’armée israélienne menait depuis le 7 octobre 2023, une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent et d’une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour « génocide ».
Israël a également imposé un blocus total sur la Bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de l’enclave palestinienne, au bord de la famine.
La guerre israélienne a provoqué, en outre, le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.
Israël est accusé de génocide devant la CIJ. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir que l’aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.