« Le Président du CNT veut tellement convaincre de sa culture politique, de toute évidence, sommaire et approximative et de son génie littéraire, qu’il s’en mêle les pinceaux. »
“Remuer la langue 7 fois avant de parler”, tel est le conseil avisé donné dans nos sociétés à toute personne désireuse de prendre la parole ou appelée à s’exprimer, en public. Le Président du CNT veut tellement convaincre de sa culture politique, de toute évidence, sommaire et approximative et de son génie littéraire, loin d’être avéré dans une rhétorique confuse et ennuyeuse, qu’il s’en mêle les pinceaux. Outrageusement.
Après avoir affirmé dans un tollé général qu’il ne sert à rien d’organiser des élections dont l’issue est toujours favorable aux mêmes, il propose, rien que ça, de… réécrire l’histoire du pays. Dansa Kourouma, comprend-t-il ce qu’il dit ou on lui fait dire , surtout qu’il est prompt à revenir pour défendre le contraire de ce qu’il fait comprendre à tous, feignant d’oublier que qui s’excuse, s’accuse. Ivresse du pouvoir ou inaptitude de la fonction, tout ce remue-ménage, ces allers et retours agaçants?
En tout cas, pour aider à éclairer sa lanterne , il est impossible en Démocratie de choisir les vainqueurs des élections à l’avance autant qu’il est dangereux pour l’humanité d’entreprendre de réécrire l’histoire en transgressant la mémoire collective. Ce n’est ni plus ni moins qu’un crime imprescriptible, celui de négationnisme et de révisionnisme conscient et délibéré. Circonstances aggravantes.
Ce serait une œuvre de charité publique de rappeler à notre “intellectuel forcené”, qui veut, coûte que coûte, faire parler de lui, et demeurer sous les projecteurs, à tout prix, que l’histoire qui n’est pas assujétissable ni manipulable ne sera jamais ce que chacun décide, veut faire croire ou non. Et, la démocratie née avant un dirigeant qui n’en est pas le produit ni l’émanation, bien sûr, ne peut faire bon ménage avec lui.
Tout comme on peut bien comprendre l’intention de ceux qui veulent que l’histoire commence et finisse par eux de vouloir la tourner et détourner à leur avantage et la soumettre à leur agenda comme ils le font avec les deniers publics.
N’étant pas capables de se plier aux règles et exigences de la démocratie du reste universelles ni préparés à gouverner, beaucoup des acteurs d’une transition à bout se souffle, tentent de dépasser leurs insuffisances avérées et limites scandaleuses par des postures idéologiques douteuses et des tentatives désespérées de falsification de l’histoire et de domestication de l’Etat.
Voilà la vérité qu’aucun discours ne peut occulter, aucune dénégation ne peut effacer. Plus personne n’est dupe. Attention, au retour de bâton !