La CALADESKA s’incrimine. Le gouvernement doit réagir. Sociologues, politiciens sont interpellés
Suite à l’article (*) de Abdoul Wahab Barry, nous avons accordé un droit de réponse à la CALADESKA, une association que nous ne connaissons pas, qui semble être dirigée, selon un membre actif, par M. Ibrahima Bangoura, qu’il dit être vice-président de l’Ufr, formation politique dirigée par l’ancien premier ministre Sidya Touré.
Dans ce droit de réponse, il est notamment écrit : ‘’Celui qui a lu le discours au terrain hier, il a ressorti la valeur d’un tel, pour ceux qui comprenne un discours. Cela a prouvé que Tanou doit être à la tête des Djalonkae au Fouta-Djalon. Le discours n’était pas long mais il était profond, et nous l’avons appelé hier pour le remercier. C’est pour cela le Fouta, l’honorable vous dit d’accepter d’être un et indivisible, parce que ce devancier que Dieu vous a offert est prêt pour tout, et cela ne sera connu qu’en 2025, lorsque le Kayaana qui sera organisé au Fouta va arriver’’ (des applaudissement) ‘’l’honorable dit qu’il est passé pour vous saluer. Le Fouta est une terre historique. Nos ainés ont prié pour cet endroit et ont construit cet endroit. Ceux qui vous traitent d’esclave sont venus vous trouver, ce sont vos belles familles. Ils sont arrivés et vous leur avez marié vos filles, alors qu’eux vous font ceci. Retenez que tout ce qui fut n’est plus, c’est gâté.’’
Rien que ces propos suffisent pour donner du crédit à l’article de notre collaborateur Abdoul Wahab Barry, Directeur de la rédaction de guinafnews.org. A l’appui de son texte, il a intégré une vidéo qui devrait interpeler le procureur de la république pour enquêter et éventuellement prendre les décisions qui s’imposent. Une vidéo qui devrait également interpeler les autorités gouvernementales, car le nom du président de la transition y est mêlé, la Coordination qui parle au nom des foutaniens et des haali pular, les sociologues, les historiens, les partis politiques, la presse etc. Toutes organisation sociale et/ou politique qui met en danger le vivre ensemble doit être combattue.
Il y a quelques semaines, des patriotes démocrates ont dénoncé ces démarches dangereuses pour l’unité nationale, le vivre ensemble. Les communautés peules sont installées au Fouta Djallon depuis combien de siècles. Ont-elles chassé de leurs terres les premiers occupants ? Que les historiens et les sociologues nous renseignent. Moi, en tout cas, je sais que c’est mon arrière grand-père qui a fondé Djindjinma, à Yembering (préfecture de Mali). Mon grand-père y est né, tout comme ses frères et sœurs. Il a quitté Tinkéta, où il est né, tout comme son père et autres aïeuls, dont les parents seraient partis de Lalya à Pita pour remonter jusque là-bas. Ne sont-ils pas arrivés dans ces coins avec ces Djallonkés que l’on dit être des autochtones ?
La CALADESKA précise : « Ceux qui vous traitent d’esclave sont venus vous trouver, ce sont vos belles familles. » Les guinéens de plus de 60 ans (moi j’en aurai bientôt 70) n’ont pas connu ces temps d’esclavage… sauf celui du PDG-RDA de Sékou Touré, ses normes, ses privations de libertés, ses exécutions publiques. Ce que dénonce La CALADESKA n’est-il pas une des conséquences de la stratégie d’ethnostratégie de l’ex président Alpha Condé, compagnon de lutte jusqu’en 2013… J’ai préféré quitté sa voiture à trois pneus. Guinafnews.org a été fondé à Conakry le 02 février 2020 pour lutter contre le coup d’Etat constitutionnel.
Aujourd’hui, la CALADESKA s’incrimine. Le gouvernement doit réagir. Sociologues, politiciens sont interpelés.
Ibrahima Sory BALDÉ
image de la Une : guineematin.com