Selon Dr. Dansa Kourouma, les guinéens souhaitent une réduction considérables des partis politiques.
Le Conseil national de la transition guinéenne (CNT) dirigé par Dr. Dansa Kourouma a dépêché des missions de consultations à travers le pays, qui ont constaté que les guinéens souhaitent une réduction considérable des partis politiques. Ces missions ont-elles interrogé les 20 mille personnes qu’elles auraient rencontrées sur la pléthore des organisations de la société civile et sur les causes des problèmes sociopolitiques du pays ? Sans doute que non.
Dansa Kourouma informe que « pendant ces rencontres, les populations guinéennes ont réitéré leur attachement à l’universalisme démocratique, qui respecte les réalités culturelles et sociales à savoir la limitation du nombre de partis politiques au strict minimum nécessaire à l’animation d’une vie politique paisible qui prend en compte l’idéologie politique du vivre ensemble et introduit la limitation du pouvoir hégémonique d’un président de la République. (…) Les populations guinéennes ont clairement exprimé le rêve de l’élargissement de la décentralisation et de la déconcentration du pouvoir avec une plus forte autonomie des collectivités locales« .
Poursuivant, le président du CNT indique que ces populations « espèrent un renforcement des institutions républicaines en termes de prérogatives et de contrôle des capacités réciproques des unes sur les autres. Elles aspirent à plus de sécurité pour les processus électoral et décisionnel en éliminant l’ethnie et d’autres considérations dans le jeu politique sur fond de tenue d’élections locales, référendaire et générales crédibles, transparentes et équitables dans des délais raisonnables et ponctuels« .
Pour un acteur politique de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD), dirigée par Cellou Dalein Diallo, « même si nous n’avons pas été associés à ces consultations et, n’oubliez pas que le CNRD fait tout pour écarter la classe politique de la gestion de cette période, particulièrement l’UFDG et ses alliés, nous savons que les populations ne se reconnaissent pas dans ces dizaines de partis politiques. Majoritairement elles sont dans notre coalition. C’est la raison de notre victoire à la présidentielle d’octobre 2020, malheureusement confisquée par Alpha Condé, grâce à la majorité des membres de la Commission électorale, qui ont validé les résultats préparés par le Ministère de l’Administration, qu’ils ont transmis à la Cour constitutionnelle« .
De son côté, un analyste politique « souhaite que ce constat fait par Dansa Kourouma soit pris en compte afin que les réformes constitutionnelles à venir instituent la décentralisation. Qu’u président de la République n’ait pas la capacité de démettre un gouverneur de région élu. Que le Président gère le pays, que le gouverneur élu gère la région avec son Conseil régional ; que le Maire élu et son conseil municipal gère la cité. On le voit en France, en Allemagne, aux Etats-Unis, etc.
« Il faut surtout que les partis politiques qui n’ont pas d’élus perdent leurs droits d’existence nationale, régionale ou municipale. C’est-à-dire qu’il faut que les partis aient un élu national pour avoir un agrément du MATD ; un élu régional pour avoir un agrément au niveau régional et un élu local pour avoir un agréement municipal. Il ne suffira plus seulement de se lever et déposer des statuts pour dire qu’on est un parti politique. Il faudrait avoir un élu pour avoir ce droit. Comme cela, démocratiquement, c’est le peuple qui choisira les partis« .
Hamidou BAH (collaboration M. S. Fadi DIALLO)