Contre La sansure

Doumbouya a-t-il envoyé des émissaires à N’Zérékoré pour sa candidature ? : « Personne ne sacrifiera une communauté pour tenir… », prévient Abdoulaye Kourouma du RRD

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Après le passage des émissaires du gouvernement à leur tête Wamougnè Camara, à N’Zérékoré, il y a de cela deux semaines, dans le but de persuader les différentes communautés d’accepter la candidature du président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya.

La sortie de ces  émissaires n’est pas du goût de certains leaders politiques, originaires de la région forestière. En séjour à N’Zérékoré, Abdoulaye Kourouma, président du parti RRD, fustige cette sortie. Pour lui, c’est au président de la transition d’annoncer sa candidature, pas quelqu’un d’autre.

Interrogé mardi 17 septembre 2024 le correspondant régional de kalenews.org, le politique a déclaré :

« Lorsque quelqu’un veut être candidat, c’est à lui d’annoncer sa candidature, ce n’est pas à une communauté, ce n’est pas à un groupe d’individu. J’ai été candidat à une élection présidentielle, mais je n’ai pas envoyé quelqu’un d’autre d’annoncer ma candidature, je l’ai fait moi même. Je  crois qu’on a d’autres priorités différentes de tout mouvement de campagne, de soutien, nous sommes préoccupés par d’autres choses, nous avons eu à faire cas à la coordination Konia. La population de la forêt et le grand Konia est d’accord. Le Konia n’est pas la marionnette de qui que ce soit. Chacun est libre d’extérioriser ce qu’il pense, personne ne passera par une communauté ou personne ne sacrifiera une communauté pour tenir un propos venant de quelqu’un qui n’est même pas auteur. Nous attendons que le concerné lui-même nous appelle et il nous dise ses intentions ou il déclare officiellement. Je crois que les gens se sont trompés. On était venus juste cadrer les choses », a fait savoir Abdoulaye Kourouma.

En ce qui concerne la prétendue candidature du  président de la transition, le politique a indiqué : « Pour le moment, on accorde le bénéfice du doute. On sait que rien n’est encore vrai, parce que ça concerne quelqu’un. Il faut la même personne se déclare, on n’a pas de fichier électoral, on n’a pas de Constitution, peut être c’est un ballon d’essai. Pour le moment, le concerné ne s’est pas prononcé. Jusqu’à preuve du contraire, celui dont le nom est en train d’être chanté pour être candidat, a de très bons conseillers, et ses conseillers ne vont pas le laisser faire des erreurs. Je crois qu’ils sont en train de travailler pour qu’il sorte avec de l’honneur de cette transition, je suis convaincu de ça. J’accorde le bénéfice de doute jusqu’au 31 décembre 2024 si ce que nous espérons comme le retour à l’ordre constitutionnel on ne voit pas d’issue, le peuple de Guinée va tirer les conséquences. Après le 31 décembre, le débat qui va s’imposer on le fera ensemble », dit-il.

Parlant du bilan des 3 ans de gestion du CNRD, le politique n’est pas passé par le dos de la cuillère pour livrer son analyse :

« Ce n’est pas moi de faire le bilan du CNRD, le CNRD qui a fait son coup d’État le 05 septembre, c’est à eux de nous dire avant le 05 septembre les droits de l’homme étaient à quel niveau ? La vie des Guinéens était à quel niveau ? La Guinée était à quel niveau de la cohésion sociale ? A quel niveau de la croissance économique ? Nous avons les mêmes lectures sur des faits, je crois qu’avant le 05 septembre, le sac du  riz était à moins de 300 mille GNF. Aujourd’hui, il coûte  360 mille GNF à N’Zérékoré ici. Avant le 05 septembre, il n’y avait pas de kidnapping.On ne peut pas être aussi dans un État où les citoyens disparaissent sans que l’État ne soit informé. Aujourd’hui, un Guinéen mange  moins d’un kilo de viande par mois », déplore-t-il.

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