Alpha Condé a été déchu, mais le système qui l’a soutenu est plus que jamais solidifié par le putschiste Mamady Doumbouya.
Un régime politique est à priori défini par des textes (constitution, lois constitutionnelles) et par contre, le système politique est la façon dont ces textes sont interprétés et mis en œuvre par la classe politique.
En se référant alors à la distinction de ces deux termes politologiques et à l’évolution de la transition politique enclenchée le 05 septembre 2021, on comprend très vite que la chute du régime d’Alpha Condé ne sous-entendait pas la déconstruction du système politique l’ayant soutenu pendant ses dix ans de règnes.
Car dans le contexte actuel, la majorité de ceux qui doivent mettre en œuvre les textes de lois et gérer l’État et par conséquent la transition politique sont issus du système politique mis en place depuis 1958.
Le contexte actuel démontre que l’ancien président Alpha Condé est certes tombé, mais ce système qui perdure depuis l’indépendance, tout comme ses faucons et leur progéniture se battant pour que tout change afin que rien ne change, tiennent le pays.
Des faucons tels que Kiridi Bangoura, Bourema Condé, Baidi Aribot sans lesquels il n’y aurait jamais eu de troisième mandat, de tripatouillage constitutionnel, de coup d’État militaire avec des innombrables cadavres et victimes d’oppression..
Malheureusement, ce système solidement ténu par ces habitués du couloir, capables de porter le costume de chaque régime alimentaire en Guinée ne déplument pourtant pas.
Nous parlons ici de petits groupes d’hommes et femmes politiques, qui coupent à chaque occasion les ailes du peuple pour plumer leur nid.
Ils passent leur temps à se demander comment plumer le peuple sans que celui-ci ne se débatte trop.
Ce clan est donc depuis 66 ans incapable de comprendre qu’il ne peut pas être que des représentants d’une caste privilégiée, mais plutôt ceux du peuple.
L’actuel premier ministre Amadou Oury Bah et ancien politique qui se faisait passer pour un défenseur de la démocratie participative a rejoint depuis le système pour en être un pion incontournable.
Ce sont des acteurs étatiques qui ne cherchent pas à comprendre que la source de l’ordre, c’est la justice et que le plus sûr garant de la tranquillité publique, c’est le bonheur des citoyens.
Des individus pareils, tels que Amara Camara, le numéro 1 guinéen en matière de corruption et blanchiment d’argent qui depuis des générations font partie de ce clan qui détruit ce pays n’ont qu’un seul objectif: empêcher le développement socioéconomique du pays en imposant au peuple un pouvoir clanique, factionnel, hégémonique et ethniciste.
La paix qui empêche les conflits armés, les soulèvements populaires, les coups d’État militaires, le terrorisme, l’immigration clandestine ou climatique, ces longues convulsions capables de déchirer nos États, ils ne la cherchent pas.
Pourtant, le remède à toutes ces convulsions est si simple pour celui qui refuse d’être ce décérébré porte-voix d’un monde de plus en plus aliéné et injuste.
Il s’agit bien du combat des préjugés contre les principes, de l’égoïsme contre l’intérêt général; de l’orgueil et des passions des hommes puissants contre les droits et contre les besoins des faibles.
Mais en Guinée cette caste de zeroctates, kleptocrates privilégiée ne veut rien comprendre de tout cela.
Ils s’activent encore aujourd’hui malgré leurs mains souillées du sang des innocents à faire peau neuve à changer d’étiquettes à base d’idées obscènes et croulantes.
Et ils encouragent l’ancien légionnaire français et pion de la françafrique à cause de leurs intérêts et ambitions personnels à devenir le despote obscurci, dont l’envie de confisquer le pouvoir va enténébrer le pays dans des crises sociopolitiques multiformes.
Malheureusement ces crises sociopolitiques vont durablement enrayer le processus de développement et conduire à une dégradation marquée des composantes économiques et financières du risque-pays.
Quoi de plus normal pour eux, car nous parlons ici d’une caste de paria confortable où la médiocrité, la déficience intellectuelle et morale chérissent la règle.
Et le chef de la junte Mamady Doumbouya n’a pas pu garder le cap pour empêcher la reproduction de ce système monstrueux.
C’est pour cela, il faut écrire, le dénoncer tant que c’est nécessaire.
Car contre cette caste, ses restrictions et sa corporation, on ne peut pas faire une trêve.
Je n’ai que faire d’un point de chute pour que je me taise.
C’est lorsqu’on a tort, que l’on se taise.
Ai-je tort d’écrire ?