Ancien responsable des communications de l’ANAD, coalition politique dirigée par Cellou Dalein Diallo, « Keamou Bogola Haba, selon un commentateur, a fini de déposer ses bagages dans le train du CNRD. Mais tous savons que ce genre d’acteurs politiques et sociaux font du bruit pour se faire remarquer par le pouvoir dans le seul espoir d’être nommé. Cela est vrai partout en Afrique« .
Pour ce commentateur, « Keamou n’avait pas besoin de créer son Front national pour la défense de la transition (FNDT) parce qu’il existe déjà un groupe qui s’appelle Comité de défense de la Transition, financé et conseillé par Dansa Kourouma, avant qu’il ne soit nommé président du CNT. Il aurait dû offrir ses services à ce groupe car, présentement, il n’a personne avec lui et ce n’est pas sûr qu’il en aura car les gens ont compris que les 39 mois seront impossibles à obtenir. L’offre du FNDC pourrait rassembler tout le monde. C’est-à-dire 2 années allant du 5 septembre 2021 au 5 septembre 2023″.
L’intéressé, invité de l’émission ‘Mirador‘ de FIM FM, informe qu’il a « quitté le FNDC pour équilibrer le débat. La question de 39 mois, il s’agit de savoir est ce qu’on veut aller avec le fichier existant ou procéder à un recensement général de la population ? Je dis bien le chronogramme ne dépend que de cela et c’est pourquoi je voudrais que le débat soit remis sur la table pour trancher sur cette question, soit au CNT, avec la CEDEAO et autres. Nous ne sommes pas un mouvement anti manifestation mais un mouvement qui amène tout le monde autour du débat« .
Estimant qu’il est primordial de défendre la transition, il indique que « nous en avons besoin parce que c’est nous qui avons demandé la transition. C’est nous qui avons demandé à l’armée de venir au pouvoir. On les appelés pour un travail que nous sommes incapables de faire en tant que politiques« , en rappelant que « le 28 septembre 2009, c’est l’UFR, l’UFDG et le RPG Arc-en-ciel qui se sont coalisés contre les militaires (…)« .
Poursuivant, il a ajouté que « c’est pour cela nous pensons que l’armée, dans cette transition, a deux missions : celle de nettoyer et organiser les élections. Alors, que nos amis veulent sauter la partie nettoyage, c’est là qu’il y’a eu désaccord ». Pour lui « comme cette recette (manifestation du 28 septembre 2009, ndlr) a marché pour faire reculer l’armée, ils veulent utiliser la même recette parce que tout simplement, on veut s’opposer aux réformes engagées. C’est pourquoi, cette fois-ci nous nettoierons complètement, puis on part aux élections« .
Selon Bogola Haba, « si vous laissez le G58, le FNDC se positionner et le RPG Arc-en-ciel qui s’est déjà mis en position, qu’est-ce qui va se passer ? Ils vont coaliser. Ils (les militaires) seront sous la pression politique comme Dadis l’a été à l’époque. Ils vont organiser une manifestation ici, il aura 3,4 ou 5 morts. Ainsi, Doumbouya ne parlera plus de réformes. Il va chercher à se justifier comme Dadis l’avait fait (…) C’est ce que je pense parce que rien ne justifie une manifestation aujourd’hui pour une histoire de chronogramme dont la chose est claire« .
Proche conseiller de la Junte de Moussa Dadis Camara en 2009, Bogola Haba informe qu’il était « catégoriquement opposé au 28 septembre parce que je savais pertinemment ce qui se préparait. C’est ce qu’il faut éviter à nouveau dans notre pays. Le colonel s’est engagé sur quelque chose. Il veut zéro mort (…). Il faut qu’on ramène le débat sur la table« .
« Mais, questionne un commentateur, qui refuse qu’on ramène le débat sur la table, comme le veut Kéamou Bogola Haba. Ce sont ses nouveaux amis du CNRD, du Gouvernement et du CNT. C’est eux qui posent des obstacles. Ils veulent confisquer le pouvoir. Si la CRIEF fait correctement son travail, beaucoup d’entre eux seront dedans. Ils veulent simplement éliminer les leaders politiques capables de relever ce pays. Que Doumbouya récupère Bogola, mais qu’il sache que ce dernier et ses autres conseillers travaiellent pour leurs intérêts et non pour le pays« .