Guinée – L’image de la honte : le symbole d’une armée affamée et abandonnée
Le 17 mai 2025, à Sangarédi, un militaire guinéen en uniforme a été intercepté pour avoir volé… six bidons d’huile de palme.
Pas de kalachnikov. Pas de prise d’otage. Juste un homme en treillis, affalé sous un arbre, affamé, humilié, misérable.
Voilà le visage brut de la transition guinéenne : un soldat réduit à voler pour survivre.
Ces images font froid dans le dos.
Mais elles disent tout.
Un pays où les soldats de seconde zone volent de l’huile de cuisson pendant que les Forces Spéciales se partagent les milliards.
Une armée divisée. Paupérisée. Utilisée. Abandonnée. Le putsch du 5 septembre 2021 avait promis la “refondation”. Mais à quel prix ? Et pour qui ?
Les conditions de vie des soldats ordinaires sont une honte nationale.
Pendant que le clan Doumbouya achète des villas à Dubaï, les militaires de terrain fouillent les villages pour quelques litres d’huile. La grande muette est devenue la grande souffrante.
Ce n’est pas un vol. C’est un cri.
Un cri silencieux d’un militaire trahi.
Un symbole d’une armée trahie.
Un drapeau en haillons. Une république à genoux.
Les responsables ?
Ce ne sont pas les voleurs de bidons…
Ce sont les pilleurs de l’économie nationale.
Ceux qui roulent en blindés pendant que les enfants de troupe creusent la terre pour survivre.
Un message au peuple : Quand même les soldats volent pour manger, le système est mort.