Le sursaut par le socle Alpha Condé : appel à l’unité politique contre l’illégitimité érigée en gouvernance
Il est des moments cruciaux où l’histoire s’écrit non dans les urnes ni dans les décrets, mais dans le tréfonds de la conscience collective. La République de Guinée, frappée en son sein par l’érosion du droit et l’exil de la légitimité, s’abîme dans une transition interminable, sans boussole ni bornes temporelles. À l’heure où le peuple est pris en otage par les velléités d’un pouvoir de fait, il devient impérieux que la classe politique recouvre la raison historique et morale : rallier sans détour le socle du Professeur Alpha Condé, seul pilier de légitimité, seul repère de continuité institutionnelle, seul horizon crédible de retour à l’ordre constitutionnel.
Le coup d’État du 5 septembre 2021, dans sa brutalité et son illégalité, n’a pas seulement interrompu un mandat démocratiquement acquis ; il a mis à nu les failles d’une classe politique qui, au lieu de s’ériger en rempart républicain, s’est laissée séduire par les mirages d’un dialogue sans boussole et d’une transition sans fin. Nombre d’entre eux, mus par des calculs étroits ou des ambitions de circonstance, ont pactisé avec l’inacceptable. Ils ont feint d’ignorer que le droit avait été piétiné, que la Constitution avait été violée, et que la souveraineté du peuple avait été confisquée.
Or, aujourd’hui, les masques tombent. Le régime du CNRD s’est révélé pour ce qu’il est : un pouvoir de confiscation, de répression, et de mutisme imposé. Ceux qui avaient cru à une transition inclusive se retrouvent acculés, désavoués, et marginalisés après avoir prêté la main à leur propre effacement politique.
Dans ce contexte de faillite morale, le seul repère demeure le Président Alpha Condé. Non par culte de la personne, mais par fidélité au droit, au vote, et à la souveraineté populaire. Car c’est lui qui, jusqu’à son renversement, incarnait la légitimité démocratique dans sa plus pure expression. C’est autour de ce socle que doivent désormais se resserrer toutes les forces politiques sincèrement attachées à la République.
Refuser ce retour au socle Alpha Condé, c’est admettre que l’illégalité gouverne, que la force prime sur le droit, et que la République est soluble dans la logique des armes. En revanche, en suivant cette voie de la raison constitutionnelle, une perspective vertueuse s’ouvre à la Nation tout entière :
— Le retour libre, sécurisé et honorable de tous les exilés politiques,
— L’amnistie des militaires engagés dans le putsch, évitant à la République des règlements de comptes inutiles,
— L’organisation d’élections libres, transparentes et inclusives, adossées à une autorité électorale reconnue,
— La libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques, détenus pour leur opinion ou leur loyauté au droit,
— Le rétablissement des valeurs démocratiques comme socle de la gouvernance,
— Et enfin, la reprise des chantiers du développement durable, suspendus dans l’incertitude et l’anarchie actuelles.
Et si, par incapacité ou orgueil, une partie de la classe politique refuse encore ce sursaut salutaire, alors il revient aux militaires eux-mêmes du haut de leur conscience nationale de reconnaître le seul homme d’État trahi qui pourrait encore leur offrir une sortie digne : le Président Alpha Condé, victime d’un renversement aussi injuste qu’ingrat.
Leur retour vers lui, non comme repentance mais comme acte de lucidité patriotique, pourrait sceller un pacte de réconciliation nationale, amorcer le retour aux civils et refermer la parenthèse obscure du pouvoir de fait. À défaut d’un soutien collectif au socle Alpha Condé, le CNRD lui-même devra tôt ou tard s’y rallier, s’il veut sortir de l’illégalité sans effusion ni déshonneur.
Le PRAC, fort de son expérience d’homme d’État, de sa légitimité populaire toujours vivace, et de sa vision panafricaine, est l’unique figure capable d’orchestrer cette transition réparatrice dans l’honneur, la paix et la stabilité.
Il est donc temps, grand temps, que la classe politique guinéenne rompe avec les calculs à courte vue, taise les rivalités de façade, et ressoude ses rangs derrière le socle Alpha Condé. Non par soumission, mais par lucidité. Non par nostalgie, mais par devoir républicain. Il s’agit ici non pas d’un retour en arrière, mais d’un retour à la loi, à la République, à la dignité du peuple.
La Guinée ne se sauvera que par l’unité des républicains autour du socle légitime. Le PRAC demeure ce socle.
Et si la classe politique tarde, que les militaires prennent le chemin de la raison, en tendant la main au seul homme d’État qu’ils ont trahi, mais qui peut encore les sauver.
Le peuple observe. L’histoire jugera.
Konaté Lanciné

Jeunesse du RPG Arc-en-Ciel..
