Le Maroc a créé la surprise dimanche au Chili en remportant pour la première fois le Mondial des moins de 20 ans, grâce à une victoire 2-0 contre les favoris argentins à Santiago.
L’attaquant Yassir Zabiri a signé les deux buts de son équipe à la 12e puis à la 29e, rapportant le trophée aux siens devant quelque 43.000 spectateurs, la majorité acquise à la cause des Marocains, nouveaux venus dans cette compétition.
Le succès des hommes du Bruxellois Mohamed Ouahbi, passé par Neerpede et ancien entraîneur adjoint d’Anderlecht, est synonyme de deuxième titre pour le continent africain en Coupe du monde U20 après le sacre du Ghana en 2009.
L’Anderlechtois Ali Maamar et le Carolo Yassine Khalifi faisaient partie du groupe de Mohamed Ouahbi.
Le Maroc semble encore surfer sur sa grande performance au Mondial 2022 au Qatar, où sa sélection A avait terminé quatrième, avant que son équipe olympique masculine ne décroche le bronze deux ans plus tard aux JO de Paris. En 2030, le pays coorganisera la Coupe du monde avec l’Espagne et le Portugal.
Quant à l’Argentine, participante à 18 des 24 éditions du Mondial U20 et la plus prolifique avec six couronnes, elle n’a plus remporté le tournoi depuis l’édition 2007 au Canada.
« Ce n’est que le début »: le Maroc en fête
A peine le coup de sifflet final retenti, cafés et maisons se vident : direction les rues. Feux d’artifice, klaxons déchaînés… Des milliers de personnes ont célébré dans la nuit dimanche à lundi la victoire « historique » de l’équipe marocaine au Mondial des moins de 20 ans.
« C’est un événement historique ! », s’exclame auprès de l’AFP Mimoune El Moufid, 59 ans, la voix tremblante de fierté, au cœur de Rabat. « C’est la première fois qu’une équipe marocaine gagne une Coupe du monde ! »
Autour de lui, les visages rayonnent, les chants s’élèvent, et la capitale vibre encore à quatre heures du matin. Dans les rues, on scande : « Félicitations à nous ! Ce n’est que le début ! »
« Je n’ai pas les mots », murmure Chadin El Moussaoui, 16 ans, les yeux brillants, « émue de voir autant de bonheur » dans les rues du pays.
Pour Mustapha Idissi, un commerçant de 50 ans, « cette jeunesse va motiver l’équipe nationale » à l’approche de la Coupe d’Afrique des nations que le Maroc accueillera cet hiver.
Et déjà, les rêves s’étirent vers 2030. « Si Dieu le veut, on va la gagner ! », lance Mohamed El Badaoui, 38 ans. « C’est notre rêve à tous : aller loin, très loin, pourquoi pas gagner la vraie Coupe du monde en 2030. »
Le roi du Maroc, Mohammed VI, a déclaré avoir suivi « avec une immense joie et une profonde fierté » le parcours « héroïque » des Lionceaux de l’Atlas.
Il a adressé aux membres de l’équipe « ses chaleureuses félicitations pour ce nouvel exploit mondial, le premier du genre dans l’Histoire du football marocain », a rapporté l’agence officielle marocaine MAP.