François Soudan « l’albinos noir » de jeune Àfrique : du compagnon d’Alpha Condé au médium stipendié du narco-système
Ô mon Dieu ! Le monde se décompose, la dignité s’effrite, et la loyauté se noie dans les caniveaux des billets tachés de trahison.
Comment un homme peut-il renier près de cinquante ans d’amitié pour servir la soupe idéologique d’un régime de putschistes ? Comment peut-on se regarder en face après avoir ainsi vendu l’honneur d’un frère de lutte pour quelques narcodollars ?
François Soudan connaît Alpha Condé mieux que beaucoup. Ils ont partagé des décennies de combats, traversé les exils, pensé la démocratie ensemble, écrit, discuté, analysé les soubresauts de l’Afrique. Et pourtant, voilà que l’éditorialiste de Jeune Afrique se métamorphose en médium de pacotille, en scribe de l’invisible, prétendant lire dans l’âme et le souffle d’Alpha comme un charlatan de marché noir.
Dans son dernier éditorial, amplifié par RFI, Soudan affirme sans la moindre base factuelle qu’Alpha Condé serait prêt à « rentrer en Guinée au lendemain de l’élection du parjure » et se résignerait à « tendre la main » au bourreau en treillis. Sacrilège ! Que l’âme des soldats morts pour défendre Alpha pardonne à cette langue dévoyée : peut-on impunément prêter à un homme vivant dans le combat intérieur la volonté d’embrasser le meurtrier de ses protecteurs ?
Car si l’homme pour lequel ces militaires sont tombés devait pactiser avec leur exécuteur, l’enfer lui-même se dresserait sur la Guinée.
Soyons clairs : un journaliste n’est pas un diseur de bonne aventure. Un éditorialiste ne fabrique pas des scénarios ésotériques pour complaire aux maîtres du moment. Le journalisme se nourrit de faits, pas de fantasmes colorés par des valises. Ce que Soudan a livré, ce n’est pas une analyse, c’est un scénario d’alimentation politique au profit du régime de parjure une fiction maquillée en conviction, un rêve personnel qu’il tente de faire passer pour une réalité imminente.
La vérité est ailleurs. Aujourd’hui, l’action d’Alpha Condé se forge non pas dans la capitulation, mais dans le regroupement stratégique. Il n’est pas un vieux renard essoufflé quémandant une retraite sous haute surveillance, mais un acteur central autour duquel se réorganisent des forces politiques qu’il avait jadis affrontées. Il dialogue, se réconcilie, offre un chemin de transition politique qui n’a rien à voir avec l’allégeance au caporal putschiste.
François, ne te cache pas : ce que tu fais n’est plus du journalisme. C’est de l’alimentaire. Du mercenariat éditorial financé par les devises de la compromission. Tu ne rédiges plus pour informer les peuples, tu rédiges pour rassurer les tyrans. Tu n’analyses plus, tu prophétises selon le chèque. Tu n’es plus une plume, tu es un service de rédaction externalisée du narco-pouvoir.
Ce texte n’est pas une divergence d’opinion entre analystes. C’est une alerte : l’éditorialiste que l’on croyait debout aux côtés des opprimés est devenu l’écho sonore d’un système qui vit du sang des Guinéens.
À l’heure où les Guinéens dénoncent le parjure à la lumière de l’article 42 celui-là même qui disqualifie Mamadi Doumbouya pour indignité morale et infraction au serment voilà que le médium de Jeune Afrique se pavane sur une autre planète, flottant sur Mars avec la candidature du putschiste comme s’il s’agissait d’une évidence cosmique.
Au lieu de nommer la faute, d’analyser la violation claire de la Constitution, l’« albinos noir » de jeune Afrique fuit la réalité pour projeter un film d’illusion : dans sa vision fictionnelle, il voit Alpha Condé rire aux côtés de son bourreau, claquant du champagne sur les tombes encore fraîches des soldats sauvagement abattus pour défendre le palais Sékhoutouréya.
