La candidature de Mamadi Doumbouya divise les Guinéens
Entre le 4 et 5 novembre dernier, les différents candidats à la présidentielle du 28 décembre 2025 en Guinée sont passés devant un collège de médecins pour la visite médicale devant confirmer leurs aptitudes physique et morale à briguer la magistrature suprême. Ce n’est qu’après que la Cour suprême a rendu publique la liste des candidats retenus pour les élections de décembre.
Sans surprise, la candidature indépendante du général Mamadi Doumbouya, actuel président de la transition a été retenue.
Mais sa candidature divise d’ores et déjà, car si ses soutiens s’en réjouissent à travers le pays, d’autres Guinéens comme le politicien en exil Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée, qualifient cette candidature de « coût d’Etat ».
« Le général Mamadi Doumbouya a déposé, en effet, sa candidature à la Cour suprême. C’est à un autre coup d’Etat que nous avons assisté ce 3 novembre, après celui sanglant du 5 septembre 2021… »
L’opposant guinéen poursuit : « Dans ce combat… nous nous dresserons tous comme un seul homme avec courage et détermination, pour mettre fin au cycle vicieux des promesses trahies et des sermons bafoués. »
Les candidats écartés comptent saisir la Justice
Parmi les candidats écartés de la course figurent l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté, président du PEDN, et Ousmane Kaba, président du parti du Parti des démocrates pour l’espoir (PADES) et ancien ministre de l’Economie et des Finances.
La candidature du premier est rejetée par la Cour suprême pour « défaut de production d’une copie authentique de déclaration de biens » et le second n’aurait pas joint à sa déclaration de candidature « la fiche d’identité exigée par l’article 129 du code électoral ».
Un argument de la Cour suprême que le chargé de communication du PADES, Aboubacar Kaba, trouve infondé.
« Tous les documents ont été déposés à la Cour suprême. Donc, nous sommes étonnés d’apprendre que notre candidature a été rejetée pour une fiche qui n’existe pas. Le parti fera recours à la justice pour que nous soyons rétablis dans nos droits. »
« Une discrimination de la jeunesse »
Pourtant, en l’absence de Cellou Dalien Diallo et de Sidya Touré de l’UFR, qui ont tous les deux été écartés par la junte, ces deux candidats rejetés faisaient figure dans l’opinion publique de politiciens expérimentés. Ils ont en effet participé à des scrutins majeurs en Guinée, comme l’élection présidentielle de 2020.
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