APR : Comment Macky Sall profite de la tension entre Diomaye et Sonko
Alors que les tensions politiques au sommet de l’État s’intensifient entre le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, l’ex-président Macky Sall et son parti, l’Alliance pour la République (Apr), semblent tirer parti de cette situation pour renforcer leur position dans l’opposition. Selon des sources proches du parti, relayées par Les Echos, l’Apr mène actuellement une stratégie d’implantation territoriale solide, tout en dénonçant les querelles politiciennes qui paralysent l’action du gouvernement actuel.
Après avoir installé les membres de son Secrétariat exécutif national (Sen), l’Apr entame désormais l’installation de secrétariats exécutifs dans les 46 départements du pays. « Cette option stratégique est inclusive et articulée autour d’une représentation territoriale équilibrée », précise le Sen. Les opérations se dérouleront du 1er au 21 décembre 2025, tandis que le déploiement dans la diaspora est prévu à compter du 15 janvier 2026. Cette démarche permet à l’Apr de consolider son réseau politique à travers tout le territoire sénégalais et de montrer une cohésion organisationnelle, alors que le pouvoir central dirigé par Diomaye et Sonko est fragilisé par des tensions internes.
Parallèlement, le Sen de l’Apr dénonce ce qu’il qualifie d’« aggravation et amplification de la crise économique et sociale » qui affecte le pays. Le communiqué souligne que les Sénégalais, et particulièrement les jeunes et les femmes, sont confrontés au chômage, aux licenciements et à la cherté de la vie, tandis que les autorités semblent incapables d’apporter des solutions concrètes. « Nous constatons avec regret l’incurie des autorités qui semblent n’avoir aucune empathie devant les souffrances des populations et préfèrent, de façon ostentatoire, s’engluer dans d’exaspérantes querelles politiciennes au sommet de l’État », lit-on dans la déclaration transmise à Les Echos.
L’Apr ne s’arrête pas à la critique économique et sociale. Le parti dénonce également la détention « arbitraire » de certains de ses camarades, comme Farba Ngom, dont l’état de santé serait incompatible avec la prison selon plusieurs avis médicaux. « Nous interpellons le pouvoir et condamnons la décision incompréhensible de maintenir Farba Ngom dans les liens de la prévention », indique le Sen. La formation exige aussi la libération immédiate et sans condition de tous les « otages politiques » et la publication des rapports de l’IGF, de la Cour des comptes, du cabinet Mazars et de toute autre étude sur l’endettement national, afin que l’opinion publique soit éclairée sur la dette réelle du pays.
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