Guinée : 2 milliards GNF attribués à chaque candidat à la présidentielle, une décision qui interroge
À un mois de la présidentielle du 28 décembre 2025, le gouvernement guinéen a annoncé l’octroi d’une subvention publique de 2 milliards de francs guinéens (GNF) à chacun des neuf candidats en lice. Une enveloppe globale de 18 milliards GNF, soit un peu plus de 1,8 million de dollars américains, dans un pays où les infrastructures scolaires et sanitaires demeurent insuffisantes.
Cette décision, bien que conforme à l’article 274 du Code électoral, suscite de vives interrogations parmi les observateurs nationaux et internationaux. Beaucoup peinent à comprendre la pertinence d’un tel décaissement en pleine crise sociale, alors que de nombreuses écoles manquent d’enseignants, de tables-bancs ou de toitures, et que les hôpitaux publics fonctionnent avec un déficit criant de matériel et de personnel.
Une mesure légale, mais controversée
Selon le FRONDEG, qui a confirmé l’information, cette subvention vise à soutenir les candidats dans la vulgarisation de leurs projets de société afin d’assurer une compétition électorale équilibrée.
« Tous les candidats seront traités de manière équitable », a déclaré le ministre de l’Administration du territoire, assurant que les fonds ont été distribués sans distinction politique.
Des réactions contrastées
Pour l’heure, seul Abdoulaye Yéro Baldé s’est exprimé publiquement. Le candidat a promis une gestion « rigoureuse et transparente » de la subvention, rappelant qu’il s’agit d’argent public provenant des contribuables.
Les autres candidats n’ont pas encore commenté la décision, mais dans l’opinion publique, le débat est vif. Certains y voient un soutien légitime à la démocratie, d’autres dénoncent un gaspillage dans un pays aux finances fragiles et aux besoins sociaux urgents.
Un choix politique sous surveillance
Image de la UNE; photomontade de https://www.africaguinee.com/
