Contre La sansure

À la Une : le faux soft power du Qatar en RDC et une milice à la porte de Kinshasa

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Ouvrons avec ce titre dans la Tempête des tropiques : plusieurs accords bilatéraux conclus entre la RDC et le Qatar

Le président Félix Tshisekedi a reçu, le vendredi 21 novembre à Kinshasa, l’émir de l’État du Qatar, venu en mission officielle. Les deux dirigeants ont présidé la cérémonie de signatures de six protocoles et mémorandums d’attente incluant le domaine des ports, domaine juridique, transports et l’exemption des visas.

Une diplomatie de milliards sans investissements réels

Mais le Potentiel prévient en titrant : Qatar–RDC, une diplomatie de milliards sans investissements réels. Pour ce quotidien, les 21 milliards de dollars américains annoncés autour de ces accords avec le Qatar s’inscrivent dans ce rituel : « Ce n’est pas une rupture dans la politique économique du pays, écrit le journal, c’est une répétition parfaitement exécutée de son vieux théâtre de promesses. »

L’autre illusion, poursuit le Potentiel, « se trouve dans la perception d’une relation exceptionnelle entre Kinshasa et Doha. En réalité, écrivent nos confrères, l’émir du Qatar voyage constamment et reproduit le même scénario dans de nombreux pays. Il signe des mémorandums spectaculaires, il promet des investissements grandioses qui n’ont souvent pour fonction que de créer une formidable image diplomatique. Les chiffres annoncés lors de ces visites, disent enfin nos confrères, ne reflètent pas un budget engagé, mais un langage politique. Ils servent à asseoir le statut international du Qatar, à montrer la vitalité de sa diplomatie, à afficher son intérêt pour divers partenariats sans pour autant déployer un seul dollar. Ce n’est pas de l’investissement, c’est du soft power chiffré. »

Le Tabloïd enchaine : « L’absence de détails ou de précisions financières confirme que l’annonce relève davantage du souhait que de l’engagement. Aucun document ne mentionne une allocation du fonds souverain qatari, aucune structure de financement n’a été dévoilée, aucun calendrier n’a été fixé, aucune priorité n’a été définie, aucun consortium industriel n’a été identifié. Tout ce qui aurait donné un début de crédibilité économique à cette annonce manque. Ce qui reste est une image diplomatique, une phrase lourde de chiffres, mais vide de contenu opérationnel. Le Qatar n’a pas engagé 21 milliards. Il a simplement inscrit la RDC sur la longue liste des pays avec lesquels il entretient une relation de façade qui lui coûte peu et lui rapporte beaucoup en visibilité stratégique ».

Econews va au-delà des apparences sur sa manchette. Entre Kinshasa et Kigali, l’émir du Qatar choisit son « ami » Kagamé. L’escale de l’émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad, à Kinshasa, brève après un séjour de trois jours à Kigali, révèle des divergences significatives dans les relations du Qatar avec la RDC et le Rwanda. « L’émir, écrit le trihebdomadaire, a affiché une nette préférence pour le président Paul Kagamé ».

Le Tabloïd revient sur les « tweets en arabe décrivant Paul Kagamé comme son « ami » et saluant des « relations solides et croissantes », contrastent fortement avec les discussions plus réservées évoquées pour Kinshasa. »

La milice Mobondo est aux portes de Kinshasa

C’est dans le quotidien le Journal. Alors qu’on ne cesse de compter des morts à l’est, les lignes bougent à l’ouest de la RDC. Les miliciens Mobondo tuent et la tension reste vive.

Dans le village de Nkana, territoire de Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe, à la limite de la commune kinoise de Maluku, le bilan des violences attribuées aux miliciens Mobondo est revu à la hausse, depuis l’attaque menée dimanche 23 novembre, par ces hors-la-loi.

Selon le quotidien kinois, « la population a découvert de nouveaux corps sans vie, lundi et mardi 25 novembre dans une forêt voisine et le bilan est revu à la hausse, soit vingt-cinq civils tués. Cette tuerie se fait par la machette ».

Mercredi matin, les attaques se poursuivaient sur le terrain, notamment dans le village de Mpuki-Nsele, dans la commune de Maluku.

Le Journal s’inquiète : « Ces milices groupes persistent à commettre des meurtres depuis 2022, ciblent des postes de police et récupèrent des armes, augmentant ainsi leurs capacités. »

Une réunion restreinte a été présidée par le chef de l’État afin de prendre des dispositions sécuritaires sur Kinshasa.

Chirurgie esthétique : la pratique de BBL interdite en RDC

C’est à lire dans le quotidien Le Phare. Le ministre de la Santé publique, Samuel Roger Kamba a annoncé, mercredi, la fermeture de tous les centres esthétiques proposant des injections et des interventions de type « Brazilian Butt Lift, BBL ».

C’était en plénière de l’Assemblée nationale, devant les députés qui voulaient en savoir un peu plus sur toutes ces structures informelles pratiquant ces actes médicaux illégaux en toute liberté dans le pays.

Pour soutenir sa décision, il a révélé qu’en plus d’un cadre légal inexistant, il n’existe à ce jour aucun spécialiste en chirurgie esthétique en RDC. D’ailleurs, le pays ne compte que moins d’une dizaine de médecins spécialisés, 17 des 26 provinces ne possèdent aucun spécialiste dans un domaine.

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