Les militaires guinéens sont interdits de se déplacer hors de leurs unités sans autorisation
Au lendemain du sommet de la CEDEAO, le chef d’État major général des armées, Colonel Sadiba Koulibaly a ordonné à tous les commandants d’unités de procéder à des contrôles rigoureux et inopinés par semaine. Cette mesure vise-t-elle à prendre les disposions pour faire face aux manifestations annoncés ?
« Tout militaire appréhendé en déplacement hors de son unité sans autorisation sera immédiatement interpellé et mis à la disposition de la brigade de recherche de la gendarmerie pour des faits d’enquêtes. Le chef d’état major général des armées ordonne à tous les commandants d’unités de procéder à des contrôles rigoureux et inopinés par semaine. Les chefs d’état d’état-major sont chargés de veiller à l’application stricte du présent communiqué. Toute défaillance de la présente disposition engage le militaire concerné et son commandant d’unité ».
Le climat sociopolitique guinéen est de plus en plus tendu. Et cette situation a été notée lord du sommet des chefs d’États et de gouvernement de la CEDEAO qui, dans son communiqué final « a exprimé sa vive préoccupation face à la détérioration de la situation sociopolitique en Guinée (Conakry), du fait notamment de l’absence d’un cadre de dialogue approprié entre le gouvernement et les acteurs politiques et de la société civile, tout en demandant aux autorités guinéennes la finalisation d’un chronogramme de transition acceptable« .
Pour un commentateur, « même si aux côtés des forces militaires et paramilitaires se tiennent tous leurs mouvements de soutien sociaux et politiques, cela ne pourra arrêter ceux qui veulent d’une transition apaisée, inclusive et d’un délai raisonnable, comme souhaité par le G58, le RPG a-e-c et ses alliés, le FNDC, le Forum des Forces sociales de Guinée. Colonel Doumbouya doit l’accepter car les Kouyaté, bah Oury, Ousmane Kaba, Faya Millimouno, Bogola Haba, Siaka Barry ne pèsent rien sur l’échiquier sociopolitique guinéen. C’est pour cela que la CEDEAO parle de la mise en place d’un cadre de dialogue approprié entre le gouvernement et les acteurs politiques et de la société civile ».
Mamadou Alpha BAH