Contre La sansure

L’Armée déployée pour appuyer la police et étouffer la manifestation du FNDC

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Depuis hier nuit, le CNRD a mobilisé l’Armée pour appuyer les forces policières dans les différentes zones du Grand-Conakry afin d’empêcher la manifestation appelée par le FNDC. la capitale guinéenne s’est réveillée dans un état de tension très forte. Policiers, gendarmes sont visibles partout. Les militaires prêts à leur apporter le soutien.

C’est à la tannerie que devait commencer cette marche citoyenne. Les lieux avaient été investi très tôt par les troupes du CNRD, qui avaient également pris le soin d’investir les zones de turbulences de la voie Le Prince, notamment entre Hamdallaye et Sonfonia. « C’est de là qu’ils partent. Une fois qu’ils parviennent à sortir de là, il sera difficile de maîtriser la situation. C’est pourquoi nous sommes ici, pour les empêcher d’aller vers l’autoroute« , explique un capitaine de police.

Mais pour un commentateur des Forces vives, « il n’est pas encore midi. On va voir la suite car, n’oubliez pas que depuis un an, il n’y avait pas de manifestations. Après le renversement d’Alpha Condé, le peuple était content et nous voulions tous contribuer au succès de la transition. Mais ici en Guinée, ce n’est pas de transition qu’il est question mais de trahison. Les militaires nous ont trahis, avec la complicité de nombreux partis politique et du CNOSC de Dansa Kourouma. Tous ont peur de la démocratie, des élections libres. Parce que si cela est fait, ils vont disparaître de la scène politique, car ils n’ont pas de militants. Ce sont des escrocs… »

Il poursuite : « quelles que soient les raisons pour lesquelles le déploiement est plus important dans la zone de Ratoma que celle de l’Autoroute où sont prévues les manifestations, il y a lieu de souligner que les autorités font de la ségrégation. Pour eux, il faut opérer dans ces zones pour chasser du peulh et tout ce qui ressemble à la démocratie. Mais comme ce sont les mêmes forces policières et militaires qui font le même sale boulot depuis dix (10) ans, nous saurons comment faire« .

 

Mamadou Alpha BAH

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