Contre La sansure

Mory Condé dément le président Umaru Cissoko Embalo

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Dans un Tweet d’il y a quelques dizaines de minutes, Mory Condé, Ministre guinéen de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) a écrit : « Lors de la visite de la CEDEAO en Guinée, les deux parties ont porté leurs discussions sur le contenu de la transition et non sur une durée. Le gouvernement de Guinée se désolidarise complètement de cette question de durée ».

Poignée de mains entre Colonel Doumbouya et Mory Condé, sous le regard du Ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright.

Cette précision de ce membre influent du gouvernement de transition fait suite à l’annonce, par le Président Umaru Cissoko Embalo, président en exercice de la CEDEAO, lors du point de presse qu’il animait avec le Président français, Emmanuel Macron. Le numéro de la Guinée-Bissau avait notamment déclaré : « J’ai été à Conakry avec le président de la commission de la CEDEAO pour faire comprendre à la junte militaire la décision du sommet des chefs d’Etat que la transition ne peut pas dépasser les 24 mois. Eux, avaient proposé les 36 mois, on a réussi à les convaincre. On a fait la même chose avec le Burkina Faso. Bientôt la ministre des affaires étrangères de Guinée-Bissau va partir au Mali pour rencontrer la junte et après moi-même, je serai là-bas pour discuter avec nos frères maliens, qui je pense qu’on va arriver à un accord puisque c’est très important qu’on finisse avec les transitions au Mali, en Guinée-Conakry et au Burkina Faso ».

Entre Conakry et la CEDEAO, comme le dit un analyste, « les choses vont se gâter pour nous guinéens. Tout le monde sait que notre gouvernement est le moins légitime parmi les trois (3) régimes de l’espace CEDEAO issus des coups d’État. C’est le moins populaire des trois et le seul à ne pas vouloir coopérer avec la communauté internationale. Donc, avec les sanctions qui vont maintenant tomber, il serait souhaitable que la communauté internationale applique des sanctions sévères contre les membres de la junte, leurs familles, les membres du CNT et leurs familles, les conseillers et Directeurs, surtout les bi-nationaux, qui refuseraient de démissionner« .

On s’attend maintenant à une déclaration de la CEDEAO suite à cette sortie humiliante du ministre guinéen.

 

Khady THIAM

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