Contre La sansure

Aboubacar Demba Dansoko : ‘’Le 1er janvier 2025, c’est un nouveau président qui dirigera la Guinée’’

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En marge de l’assemblée générale hebdomadaire du RPG Arc-en-ciel ce samedi 30 décembre dernier, Aboubacar Demba Dansoko, qui a nouvellement rejoint les rangs du navire jaune, s’est exprimé sur le déroulement du chronogramme de la transition. Il s’est aussi prononcé sur d’autres sujets d’intérêt national, notamment le débat lié au projet d’extension du dépôt d’hydrocarbures à Forécariah.

Devant les militants et sympathisants de cette formation politique, Aboubacar Demba Dansoko a évoqué les réalisations du Pr. Alpha Condé, des avancées que certains remettent en cause aujourd’hui.

‘’Je voudrais rappeler que notre pays, la Guinée, de l’indépendance à l’avènement du Professeur Alpha Condé, n’avait jamais été connecté par un câble sous-marin. L’arrivée du Pr. Alpha Condé a nécessité moins de trois ans pour tirer le câble des côtes occidentales jusqu’à Kipé. Nous sommes tous témoins, c’est un acte fort à magnifier, sans oublier que la Guinée a plus de 4 000 Km de fibre optique enterrée, une prouesse que beaucoup de pays n’ont pas pu avoir jusqu’à présent.

Si le Professeur s’est battu pour tout cela, c’est pour permettre aux Guinéens d’être connectés, d’être ouverts au monde, et tous ces acquis sont aujourd’hui remis en cause. Nous ne sommes pas d’accord qu’il y ait des gens qui n’ont pas la mesure de l’importance de l’information, de l’importance de la révolution numérique, viennent pour nous ramener à la case de départ.

Aujourd’hui, vous pouvez entendre des responsables dire que la Guinée a trop de libertés, trop d’indépendance, que les gens sont trop connectés. Est-ce que ce n’est pas un recul? Alors, je dis que c’est un recul, parce que ce n’est pas ce que le Professeur a souhaité pour nous. Il s’est engagé pour offrir d’énormes efforts pour que les Guinéens puissent être connectés au monde, pour qu’ils puissent communiquer en toute indépendance’’, a-t-il expliqué.

Poursuivant, il a également exprimé son inquiétude quant aux restrictions des libertés en Guinée, en particulier dans la presse. ‘’Je pense que ce qui est en train d’être perpétré aujourd’hui, notamment contre la presse, ne devrait pas arriver. Les lois les plus importantes qui gouvernent la presse actuellement, je veux parler de la L02 et de la L05, ce sont des lois qui ont été votées sous la magistrature du Pr. Alpha Condé. La question que je me pose aujourd’hui est que : est-ce ce qui se passe maintenant là passait sous le régime du Pr Alpha Condé? Si oui, on allait vivre des situations intenables. Il est important que la presse montre qu’elle est jalouse de sa liberté. Il y a un silence que nous ne comprenons pas’’, a déploré Aboubacar Demba Dansoko.

En ce qui concerne l’organisation des élections en 2024, il a souligné que le moment de la mobilisation est arrivé. ‘’Les élections auront lieu en 2024. Et il se trouve que le 1er janvier 2025, c’est un nouveau président qui va diriger la Guinée. Nous sommes donc très contents, car nous avons enduré beaucoup de choses, mais le moment des peines va finir bientôt. Ceux qui ont fait un semblant de monologue auprès du CNRD, il faut que le CNRD sache que, même si nous restons 100 ans dans cette situation, le président ne sortira pas dans ceux qui ont fait des monologues auprès de lui. Parce que le peuple de Guinée n’a pas confiance en eux. Et nous regrettons que ceux qui ont été choisis pour faire la facilitation n’aient pas eu la présence d’esprit de reconnaître que nos responsables qui sont en prison, qu’il y a eu un arrêt de la Cour de la CEDEAO demandant leur acquittement. Si elles sont là pour le dialogue, pour réconcilier les Guinéens, il faut que nos camarades soient libérés. Nous ne sommes pas opposés au principe de reddition des comptes. Si quelqu’un a géré, il doit rendre compte, mais après deux ans, vous n’avez rien à montrer au peuple de Guinée’’, a-t-il fustigé.

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