Contre La sansure

ADO sacrifie la démocratie en Côte d’Ivoire, quel malheur pour l’Afrique !

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L’Afrique de l’Ouest, jadis symbole d’espoir démocratique après les vagues de transitions des années 1990, semble replonger dans ses vieux démons. Et cette fois, c’est la Côte d’Ivoire, ce pays phare du continent, qui donne le triste exemple. Le président Alassane Dramane Ouattara ou ADO, aura été celui qui, au crépuscule de sa carrière politique, aura choisi de trahir les idéaux mêmes qu’il prétendait défendre : la démocratie et l’alternance.

En s’accrochant au pouvoir au mépris des principes républicains, ADO tourne le dos à l’histoire et piétine la volonté populaire. La Constitution, pourtant claire sur la limitation des mandats, n’est plus qu’un chiffon de papier entre les mains d’un pouvoir obsédé par sa propre survie. L’homme qui dénonçait hier les dérives de ses prédécesseurs est devenu aujourd’hui l’incarnation de ce qu’il combattait : un président qui confond la stabilité avec l’éternité.

Mais au-delà de la Côte d’Ivoire, c’est toute l’Afrique qui pleure. Car chaque recul démocratique sur le continent est une ombre qui plane sur nos espérances collectives. Les peuples africains, fatigués des régimes autoritaires et des successions dynastiques, voient leurs rêves de liberté confisqués par des élites politiques qui refusent de passer le relais.

Ce qui se joue à Abidjan n’est donc pas une simple crise politique, mais une bataille pour l’âme de la démocratie africaine. Si ADO persiste à verrouiller le système au profit d’un clan, alors il ne fera qu’alimenter le cycle infernal des frustrations, des divisions et, inévitablement, des violences.

L’Afrique mérite mieux que des présidents à vie. Elle mérite des institutions fortes, des élections crédibles et des dirigeants qui comprennent que servir le peuple, c’est aussi savoir partir.

ADO avait l’occasion d’entrer dans l’histoire par la grande porte. Il a préféré la petite sortie de ceux qui ont confondu pouvoir et destin. Sans doute, il s’en ira mal

Quel malheur pour l’Afrique.

Olladi Ibrahim

Journaliste.

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