Assassinat des jeunes manifestants sur l’Axe
Ils soutiennent Doumbouya celui qui appuyait sur la gâchette et interdisent à Cellou de fréquenter Alpha.
Chronique d’une hypocrisie décomplexée !
Au pays de Kèfimba, chaque jour se lève avec un nouveau dossier de la honte.
Cellou Dalein Diallo, depuis New York, assume ses liens avec Alpha Condé. Patatras : une horde de serviteurs de celui qui, hier, appuyait sur la gâchette et qui, aujourd’hui encore, fait tirer sur des jeunes s’élève contre cette union symbolique entre deux adversaires d’hier.
Motif ? “Des jeunes sont morts sous Alpha.”
Mais que disent-ils des centaines d’autres tombés sous leur nouveau parrain ?
L’hypocrisie, ici, n’a plus de visage.
Elle marche au pas de l’armée et s’habille en moralité.
Les défenseurs d’un criminel prétendent désormais donner des leçons d’éthique à ceux qui ont au moins gardé la cohérence du dialogue.
N’est-ce pas là l’hôpital qui se moque de la charité ?
Au pays de Kèfimba, la mémoire est sélective, la conscience vendue, et la bêtise promue au rang de patriotisme.
Les uns justifient les assassinats d’aujourd’hui en évoquant ceux d’hier ; les autres se taisent, de peur de froisser les tueurs en uniforme.
Et pendant ce temps, la jeunesse continue de mourir dans l’indifférence générale, au nom d’une transition sans fin, conduite par des mains pleines de sang et des bouches pleines de mensonges.
La vérité, c’est que les fusils n’ont jamais changé de camp seuls les slogans ont changé de couleur.
Et tant que le peuple applaudira ses bourreaux en espérant un miracle de ses tortionnaires, la Guinée restera ce théâtre tragique où la morale se suicide chaque matin.
L’hypocrisie, ici, n’a plus de visage.
Elle marche au pas de l’armée et s’habille en moralité.
Les défenseurs d’un criminel prétendent désormais donner des leçons d’éthique à ceux qui ont au moins gardé la cohérence du dialogue.
N’est-ce pas là l’hôpital qui se moque de la charité ?
Ceux qui s’opposent à cette union ne le font pas au nom des victimes, mais pour consolider le pouvoir du vrai bourreau : celui qui, déjà sous Alpha, semait la mort pour préparer son propre coup d’État.
Doumbouya n’a pas seulement trahi après le 5 septembre il avait trahi avant, et il trahira toujours.
Ses larmes versées en septembre 2021 sur la tombe des jeunes de l’Axe n’étaient qu’un décor de théâtre, une mise en scène d’hypocrisie nationale.
Et que dire de ses promesses ?
De cette prétendue “dynamique du FNDC” qu’il jurait incarner, pour mieux trahir son essence ?
Il a transformé le cri des martyrs en marchepied pour sa gloire personnelle, et le rêve de liberté en instrument de répression.
Comprenez bien : celui qui a menti pour prendre le pouvoir, qui tue pour le garder, qui kidnappe, séquestre et bâillonne la presse n’a de leçon de morale à donner ni à Alpha Condé, ni à Cellou Dalein Diallo, ni à quiconque aime la Guinée plus qu’un fauteuil.
Le crime a changé de visage, mais pas de nature.
Et tant que le peuple refusera de le nommer, il continuera de creuser sa propre tombe au rythme des tambours de la tyrannie.
Par Siba Béavogui
In. https://www.guineefutur.info/2025/10/08/assassinat-des-jeunes-manifestants-sur-laxe/
