Au moins 100 civils tués dans une attaque au Burkina Faso
Une équipe gouvernementale composée des ministres de la Sécurité, de l’Action humanitaire et du porte-parole du gouvernement s’est rendue sur place pour témoigner leur solidarité aux familles endeuillées et aux blessés. Les autorités du Burkina Faso ont par ailleurs annoncé une prise en charge gratuite des blessés.
Marché fermé
Selon les habitants du village endeuillé, plus de 600 jeunes et des personnes âgées s’étaient mobilisées pour creuser des trous. Des dispositifs censés piéger les pick-up ennemis et protéger l’armée de terre.
Depuis l’attaque meurtrière, à Kaya, ville la plus proche de Barsalogho, des informations souvent non vérifiées circulent sur les réseaux sociaux. Mais de source crédible, ce lundi, le marché de Kaya sera fermé pour permettre aux familles éplorées de pouvoir enterrer leurs proches. Certains habitants préfèrent rester discrets, de peur d’être considérés comme des complices.
C’est le cas de cet homme que nous appellerons Jonas, qui connaît bien le village de Barsalogho et la ville de Kaya où il vit actuellement : « C’est vrai que c’est un coup dur et ça fait vraiment mal et c’est le même ressenti à Barsalogho. C’est choquant mais on ne va pas baisser les bras. C’est tellement compliqué, vous voyez entre Kaya et Barsalogho il y a 40 km et on ne peut pas quitter Barsalogho vers Kaya sans être accompagné. »
Ambiance lourde
L’attaque survenue samedi contre les civils auraient duré près de 8h, selon les informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux.
C’est un message radio du service des renseignements qui a, par la suite, confirmé la nouvelle de l’attaque de Barsalogho, indiquant un « bilan très lourd, plus de 100 morts et près de deux cents blessés, un pick-up de l’armée et une ambulance militaire emportés ».
Jonas décrit une ambiance de suspicion qui impose la prudence : « Lorsque vous appelez un proche à Barsalogho, il se trouve qu’il est soit complice ou pas. Donc, lorsque les militaires investiguent et vérifient les appels et quand il se trouve que vous avez eu à joindre quelqu’un, vous êtes systématiquement considéré comme son complice. Donc, c’est vraiment difficile. Moi j’ai de nombreuses connaissances à Barsalogho que je n’appelle plus à cause de la situation. Même également à Kaya des familles éplorées que nous sommes allés rencontrer, vraiment les gens sont sous le choc. »
Lire la suite … https://www.dw.com/fr/100-civils-tues-attaque-burkina-faso/a-70047132