« Au moment où le pouvoir a changé de main, il y avait les reliquats des 5 milliards restants sur les comptes… »
L’ancien questeur de la 9 ème législature, également plusieurs fois ministre sous la deuxième République, drigée par le général Lansana Conté, était devant la barre. Dans une explication claire, il rappelle : « Nous avions été entendus et les preuves ont été données sur l’utilisation de ces 15 milliards ».
Pour cet ancien dirigeant du PUP, qui a migré vers le RPG, lui et ses co-accusés avaient « déjà été accusés, le président de l’assemblée et moi, d’avoir détourné ces 15 milliards alors que l’autorisation de paiement de ces 15 milliards GNF n’avait même pas encore été donnée. Une plainte a été portée contre nous chez le Président de la République comme quoi nous avons reparti cet argent entre nous et nos amis. De l’argent qu’on n’avait pas encore. Et la plainte a été portée devant celui-là même qui devait nous attribuer ce fonds ».
Fausses accusations
Ajoutant : « c’est pour vous dire qu’ayant déjà été accusé d’avoir détourné un fonds qu’on n’avait pas, lorsque que nous l’avions obtenu, il était tout à fait clair que nous venions rendre compte au Président de la République avant de rendre compte à la Cour des comptes comme la loi l’exige » Michel Kamano souligne qu’ils été « entendus au niveau de la gendarmerie, des documents comptables ont été envoyés et à notre grande surprise, on a été appelé parce que dans les grandes lignes pour ces 15 milliards, 3 milliards ont été payés aux entreprises qui ont fait des travaux de déguerpissement, de démolition, de préparation du terrain où va être construit le siège. Avec preuve à l’appui, sept milliards (7 milliards) ont été payés aux députés pour la rentrée de la session parlementaire. Et au moment où le pouvoir a changé de main, il y avait les reliquats des 5 milliards restants sur les comptes. Ceci a été justifié à la gendarmerie ».