Bah Oury, la lutte pour la survie !
Aux premières heures de la chute d’Alpha Condé, Bah Oury ne s’est jamais fait d’illusions. Il s’agissait de tirer les marrons du feu et tenter autant que possible de neutraliser Dalein auprès de la junte. En lieu et place, lui-même Bah Oury dont les ambitions et les manœuvres politiques ne sont plus à démontrer.
Alors que la plupart des acteurs politiques apportent leur soutien à la presse pendant cette période difficile où la junte veut faire taire toutes les voix qui dénoncent sa gestion, Bah Oury dont la survie politique dépend entièrement de ses sorties médiatiques, dénonce la presse.
Invité à s’exprimer sur la restriction des médias, le Président de l’UDRG n’est pas passé au dos de la cuillère.
Bah Oury estime que la presse guinéenne manque de professionnalisme sans se soucier du motif réel des autorités à restreindre la liberté d’expression.
Selon l’homme politique, qui s’est confié à Africaguinee, « La presse guinéenne est relativement jeune. Le contexte politique de notre pays est très instable. De la même manière que nous devons contribuer à consolider les institutions politiques de la Guinée, de la même manière, la presse de manière générale doit consolider son approche et son professionnalisme pour être en capacité d’agir conformément aux principes déontologiques qui siéent à une presse indépendante et responsable. Il y a eu des manquements, c’est clair. La manière dont les informations sont traitées, il y a des améliorations extrêmement importantes à apporter pour ne pas que les médias servent à relayer des rumeurs ou des activités qui ne font pas preuve de professionnalisme et qui contribuent à être très partisanes. Ça ne permet pas à l’opinion d’avoir une idée beaucoup plus objective et claire de l’évolution de la situation. »a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter que : « c’est une question de responsabilité que la presse elle-même doit prendre en compte et de se référer aux principes déontologiques liés à la profession. J’avoue que de ce point de vue, la presse guinéenne a encore des progrès à faire. ».
Alors que la junte s’éloigne de plus en plus des acteurs politiques et de ses engagements du 5 septembre, Bah Oury, Lansana Kouyaté et leurs alliés, luttent pour leur survie politique dans un pays où la majorité des guinéens ne croient plus au CNRD.