CHEZ MIRADOR, SIDYA TOURÉ MET LES POINTS SUR LES ‘I’.
Finalisation de la composition du Conseil national de la Transition (CNT), Porte-parolat du Collectif des partis politiques (C.P.P.), problèmes qui pourraient survenir si la transition ne se déroule pas plus vite, le Président Sidya Touré, invité de Mirador de FIM FM, a commenté tous ces sujets.
Parlant de la composition du CNT, il estime que c’est au CNRD du Colonel Doumbouya de finir le travail, rappelant que la classe politique a fait sa part. Lors de leur rencontre, samedi dernier, dans le cadre du déjeuner de travail, le tombeur d’Alpha Condé a demandé à ses hôtes (Classe politique, coordinations régionales et religieux) de lui soumettre des propositions.
Mais pour Sidya Touré, « ce n’est pas à nous de déterminer le CNT. Les partis politiques, on a moins de 20%, on s’est constitué en coalition à l’époque et on a désigné la liste de nos représentants. La suite de l’opération appartient au CNRD, c’est à eux de décider. Ce n’est pas une première transition pour nous, nous avons déjà fait cette expérience en 2009, qui s’est passée un peu plus rapidement. Je pense qu’ils devraient revenir un peu à leur devoir de constituer cette entité pour qu’on puisse engager un débat serein au sein du CNT, ça nous aidera tous. J’ai été surpris par cette déclaration, honnêtement. Le fait est que nous avons désigné nos représentants et nous n’avons que 19%. Je pense qu’il faut sortir de là« .
Certains commentateurs estiment que « si le Colonel Doumbouya a demandé à la classe politique et aux groupes de la société civile de faire de nouvelles propositions, c’est probablement parce que certains de ses conseillers aimeraient que les petits, qui ne représentent rien, aient leur place. Alors la classe politique n’a qu’à confirmer et soutenir que leur proposition est juste et démocratique« .
Rappelons que Dr. Faya Millimono, qui aime souvent se comparer aux ‘grands’ a informé qu’au niveau politique « on avait demandé d’envoyer 15 représentants. A date, il y a 130 dossiers des partis politiques là-bas. Donc ça ne rassure pas, parce qu’on n’a pas bien fait notre devoir. C’est une leçon pour les différentes entités et particulièrement la classe politique. Lorsqu’une tâche est à accomplir, accomplissons-la très bien ».
Pour un analyste politique, « ce que Dr. Faya Millimono et d’autres comme lui ne veulent pas accepter, c’est qu’ils pèsent beaucoup moins que d’autres. Et la désignation des 15 représentants politiques devant siéger au CNT a répondu à des critères qu’ils ont établi. Et s’il y a des élections démocratiques, transparentes, les leaders de ces partis ne pourraient même pas se faire élire, même s’ils se coalisaient… Ils négocient avec ceux qui peuvent gagner pour avoir des postes. Comme il est question de voir comment limiter le nombre de partis, vous verrez que tous vont disparaître ou se dissoudre dans des coalitions viables ».
Mamadou Alpha BAH